Pourquoi ne pas travailler depuis chez soi ?

Travailler depuis chez soi, pourquoi pas ? Je suis une personne que beaucoup pourraient qualifier de casanière. « A mi me gusta mi casa ». J’aime être chez moi. Dans mon espace à moi.

Alors, je devrais faire partie des personnes qui aiment travailler depuis chez elles. Ou, tout du moins, que cela ne dérange pas tant que cela. Non ? 

Lorsque j’ai commencé à travailler, je travaillais dans les locaux de la structure qui m’employait. Pour moi, c’était normal. Je ne m’étais jamais posée la question de l’espace (des espaces ?) de travail. Pour moi, un travail était égal à un lieu, voire des lieux, sur le(s)quel(s) se rendre. 

Télétravailler, une manière de travailler depuis chez soi ?

Ma première expérience du « travail depuis chez moi » a été le « télétravail ». Enfin, avant cela, j’avais travaillé depuis chez moi, en faisant mes devoirs, en révisant mes cours, en préparant des exposés, en écrivant des mémoires. Et puis, j’avais déjà cuisiné, rangé mon appart’, aidé mes parents, aidé mes colocs, aidé mon mec, vendu des fringues en ligne, écrit, lu, fait du sport… 

Et oui, il a toujours été possible de travailler depuis chez soi. Comme il est possible de travailler sans travail. Ou plutôt sans rémunération, devrais-je dire. Et donc sans reconnaissance ? 

Mais c’était la première fois qu’on me proposait de faire un travail rémunéré depuis chez moi. Quelle drôle d’idée. 

Vive le « télétravail » ? 

Je m’imaginais déjà en « télétravail ». Je m’imaginais déjà, travaillant depuis chez moi.

Moi, en télétravail, je ferais une petite séance de sport matinal à la place du combat au corps qu’implique de prendre les transports en commun en heure de pointe. Ou j’en profiterais pour bouquiner tranquillement avec un bon petit café, la fenêtre ouverte, les oiseaux qui chantent, le soleil me caressant le visage. On a le droit de rêver non ? Et tiens, si j’en profitais pour rêver un peu plus longtemps en décalant mon réveil ? Vive le télétravail. 

Et puis, je pourrais rester en pyjama. Pas besoin de me maquiller, de me coiffer ni même de me laver les cheveux. Vive le télétravail. 

Je pourrais être au calme et me concentrer. Pas d’interruption (irruption ?) toutes les deux secondes d’un·e collègue. Ou pire, du boss. Pas d’histoires ennuyeuses (douteuses ?) ou de longs blancs gênants autour de la machine à café, ou ailleurs. Pas à subir les jérémiades de ce collègue qui se plaint tout le temps. Ni le sale caractère de cette collègue que je ne supporte plus. Et l’ai-je déjà supportée, d’ailleurs ? Vive le télétravail. 

Fini le casse-tête de la pause déjeuner. Je pourrais me faire une « vraie » pause déj’. À l’heure que je veux et pas pour suivre mes collègues, esprit d’équipe (ou politesse ?) oblige. Où je veux. Comme je veux. Vive le télétravail. 

Si j’ignore un mail, si j’ignore un coup de téléphone, personne ne déboulera dans mon bureau pour me harceler sur son urgence qui n’est pas la mienne. Personne ne viendra me faire les petits yeux auxquels je ne sais pas résister pour me demander de l’aide ou me refiler un dossier. Personne ne viendra me faire chier. Et je pourrais aller aux toilettes dans le confort et l’intimité de mon « chez moi ». Vive le télétravail. 

Je pourrais prendre de l’avance. Ou tout du moins rattraper mon retard. Sans toutes les distractions du bureau, les réunions sans fin (et sans intérêt ?), les nuisances sonores, les « small talk », les pauses-café qui s’éternisent. Vive le télétravail. 

Le côté obscur du « télétravail » ? 

Vive le télétravail. Vraiment ? Soit on est dans la fameuse phase « lune de miel », le télétravail et moi, soit il me cache quelque chose. Personne (rien ?) ne peut être aussi parfait. Si ? 

→ « Camille, ces prochains jours on a une deadline serrée, le mieux serait qu’on télétravaille pour gagner du temps, ok ? »
→ « – Ok ! »

J’ouvre mon ordinateur à 9h, heure à laquelle j’arrive au bureau d’habitude et c’est parti pour une journée de (télé)travail.

À peine connectée, ma responsable m’envoie un mail pour me dire de la rappeler asap [nda : expression raccourcie de « as soon as possible », c’est-à-dire « le plus rapidement possible », vitesse d’autant plus soulignée par le raccourci de l’expression signifiant implicitement (agressivement ?) « je n’ai pas le temps de taper 4 mots, ça urge ! »]. 

Je la rappelle. Et là, entre deux « points boulot  », elle m’explique que le télétravail permet de « ne pas perdre » de temps dans les transports. Non pas pour que je le gagne moi, ce temps, mais pour que je puisse gagner du temps de travail.

Bon, c’est vrai qu’on est en retard. Trop de travail, pas assez d’employé·es. Pas assez d’employé·es malgré toutes les personnes au chômage qui pourtant cherchent (seraient prêtes à tout pour ?) un emploi. La rengaine vous est, vous aussi, familière ? 

Ok, donc demain je commencerai à 8h, je sais qu’on est dans le rush, je n’ai pas envie d’être (trop ?) débordée. Elle me conseille (exige ?) que je garde mon téléphone près de moi, elle a essayé de m’appeler plus tôt et je ne répondais pas.

Je pourrais lui répliquer que je commence officiellement à 9h et que je n’étais donc pas tenue de lui répondre. Et elle était encore moins tenue (autorisée ?) à me contacter, si ? D’ailleurs, c’est mon portable personnel alors si elle veut pouvoir me joindre par téléphone elle n’a qu’à me donner un téléphone professionnel, non ? 

À la place, je prends sur moi et répond « ok ». Après tout, je pourrais lui en parler à un moment plus calme et en face à face, car à distance la communication est souvent plus compliquée, non ? 

À la fin de la journée, je réalise que je me sens mal. Angoissée. Énervée. Sur les nerfs. J’ai eu l’impression de ne pas m’arrêter tout en étant constamment interrompue. Ou stressée à l’idée de l’être éventuellement et de ne pas répondre à ces interruptions.

J’ai mangé devant mon ordinateur pour être sûre de « ne rien louper ». J’ai essayé de ne pas tenir compte des messages de mes potes qui arrivaient sur mon téléphone personnel, téléphone personnel que je devais constamment vérifier au cas où ces messages auraient été envoyés par quelqu’un·e du travail. 

Après quelques jours de télétravail, je reviens au bureau et là on me demande comment étaient mes vacances. Puisque je n’étais pas là, j’étais forcément en vacances, non ? Je répond que je « télétravaillais » et là on me répond que c’est un peu la même chose, non ?

Ah ah ah. Mais non, c’est une blague. « On te taquine Camille ». Oui, c’est vrai qu’on ne fait jamais passer aucun message sous couvert d’humour ? Qu’on ne véhicule jamais aucun cliché qui, à force d’être véhiculé, donne l’impression d’être une réalité ?

Mais pouvais-je leur en vouloir ? Chacun·e son expérience de (télé)travail, non ? Et puis, ils et elles ne m’avaient pas vu travailler. Et nous croyons que ce que nous voyons, non ? À moins peut-être de faire confiance ? 

Si ce n’était pas (seulement) une question d’espace(s) ? 

Une des premières questions que je me suis posée lorsqu’on m’a proposé de « télétravailler » a été la question de l’espace. J’habitais alors dans un 20m2 et je n’avais pas de bureau.

Finalement, cela ne m’a pas posé problème plus que cela. J’ai arrangé un petit coin de travail pour essayer de délimiter un espace. De délimiter cet espace de mon espace, à moi. Et puis, parfois, j’allais bosser dans un café ou à la bibliothèque. 

En réalité, il m’arrivait rarement de télétravailler, je n’aimais pas cela. Pourtant, en ce moment je suis freelance et je travaille la plupart du temps depuis chez moi.

Hier encore, mes copines me disaient qu’elles se faisaient plutôt bien au « télétravail forcé » dû au confinement et que j’avais de la chance de travailler depuis chez moi tout le temps et depuis quelque temps déjà (coucou les copines). Et j’étais plutôt d’accord avec elles, cela me convient bien.

Alors pourquoi ? Pourquoi n’aimais-je pas « télétravailler » depuis chez moi, lorsque j’étais employée ? Et pourquoi j’aime pourtant « travailler » depuis chez moi ? 

Une question de confiance ?

Le « télétravail » s’est démocratisé dans de nombreuses structures. Il est même fortement encouragé dans certaines. Alors pourquoi a-t-il pourtant si souvent « mauvaise pub » ?

Peut-être à cause du mot « télé » qui le compose ? On s’imagine la personne qui « télétravaille » devant sa télé ? Ou, tout du moins, « tranquillou » sur son canapé ? Et un « bon » travail, ça ne peut pas se faire « tranquillou ». Ça ne peut pas se faire dans la joie et la bonne humeur, paraît-il ?

On a peur que la personne en « télétravail » ne travaille pas « vraiment » ? Après tout, on ne la voit pas travailler donc on peut en douter. Et de là, il n’y a qu’un pas pour s’autoriser à (justifier de ?) la surveiller. Non ? 

Je me souviens de collègues qui me conseillaient de toujours envoyer un e-mail le matin quand je commençais à travailler et un e-mail le soir quand je finissais de travailler. Pour montrer que j’étais là. Pour pointer. Comme si un e-mail envoyé le matin et un e-mail envoyé le soir était une preuve de travail. Mais bon, tout le monde le faisait. Il fallait donc le faire, non ? 

Je me souviens également de messageries de discussions instantanées où il faisait bon ton de participer de temps en temps pour rappeler qu’on était là. D’un boss qui utilisait cette messagerie, un peu à l’aveugle pour voir si on était bien là. Un coup à 9h, un autre à 12h, et ainsi de suite, jamais aux mêmes horaires. Et gare à celui ou à celle qui ne répondait pas (assez vite ?). Car dans un monde où nous pouvons être toujours connecté·e, nous nous devons de l’être, n’est-ce pas ?

Je n’ai pas encore eu droit (droit, vraiment ?) au « tracking » vérifiant mon temps d’activité. Combien de temps, passé à faire quoi ? Mais je sais que cela existe. « Big Brother (Boss ?) is watching you ». 

Je suis nostalgique d’une époque, que je n’ai pourtant pas connue (d’où peut être ma nostalgie, d’ailleurs ?). Cette belle époque à laquelle tous ces moyens de surveillance et de contrôle n’existaient pas encore. Cette époque à laquelle on ne pouvait pas céder à nos plus bas instincts. Ou, tout du moins, pas avec la même facilité qu’aujourd’hui.

Car quand on peut le faire, pourquoi s’en priver ? Car quand on peut le faire, on le fait et parfois sans même se questionner ? Sans même s’en rendre compte ?

Qui a besoin de confiance quand il ou elle peut avoir (l’illusion de ?) la transparence ? Qui a besoin de confiance quand il ou elle peut surveiller ? Qui a besoin de confiance quand il ou elle peut contrôler ? 

Les petits malins et les petites malignes me répliqueront qu’il y a toujours moyen(s) de contourner. D’ailleurs, à force de se faire « fliquer » ne finissons-nous pas à n’avoir plus qu’une envie, celle, précisément, de contourner ? De se rebeller ?

Alors pourquoi s’entêter ? Pourquoi ne pas (ré)apprendre à faire confiance ? Et n’est-ce pas en donnant sa confiance à l’autre que l’autre en question voudra (s’efforcera de ?) être « à la hauteur » ? N’est-ce pas les responsabilités qui permettent de devenir responsable ? 

Une question de travail ? 

Alors je me demande, le « télétravail », le « travail depuis chez soi », n’est-ce pas tant une question d’espace(s) de travail qu’une question de travail, tout court ? 

La toute première fois que j’ai « télétravaillé », je ne savais même pas que je « télétravaillais ». J’étais malade, au fond de mon lit et mon boss m’a contacté en me demandant de bosser sur des trucs. Bon, il comprenait que je sois moins performante, ce n’était pas un monstre, tout de même. Mais il s’attendait à ce que je travaille puisque je « pouvais » le faire depuis mon lit, avec mon ordinateur (personnel). Et moi, je l’ai fait. 

Après tout, quand j’étais malade, on me forçait (je me forçais ?) à aller en cours pour ne rien louper ou, tout du moins, à bosser depuis chez moi, histoire de ne pas « ne rien faire ». De ne pas « perdre mon temps ». D’être un peu productive, quoi. Un médicament (des médicaments ?) et ça repart comme on dit. Non ?

Alors pourquoi aurais-je fais autrement pour un travail ? Et pourtant, je n’étais pas « obligée », j’étais en arrêt maladie. Je n’étais même pas payée. Je ne suis même pas sûre que cela était légal. Mais pas vu, pas pris comme on dit, n’est-ce pas chef ? Pas de plaignant·e, pas de cas ? Et comment se plaindre de (ou refuser ?) quelque chose que l’on ignore ?

De là, comment s’étonner qu’ensuite certain·es voient une journée de « télétravail » comme une journée « tranquillou » ? Car quand nous sommes malades, nous avons une solution gagnant·e-gagnant·e, nous travaillons depuis chez nous. Gagnant·e-gagnant·e, vraiment ? 

Tout comme, quand nous avons un enfant malade par exemple, nous reste (ou rentrons ?) pour nous en occuper ET « télétravailler ». Tout comme, en période de confinement, les parents qui peuvent « télétravailler », « télétravaillent ». Travaillent.

Car nous pouvons (télé)travailler ET s’occuper de nos enfants, tout le monde le sait. Ou seules les personnes sans enfant(s) (et sans empathie ?) le savent ? Ou l’ignore, plutôt. Pourquoi mettons-nous nos enfants à la crèche ou chez la nourrice si nous considérons que nous pouvons tous et toutes (télé)travailler ET nous en occuper en même temps ?

Et c’est là tout le paradoxe du « télétravail » ou du « travail depuis chez soi ». D’un côté, nous pensons que nous pouvons faire plein d’autres choses à côté, que c’est « tranquillou ». Alors on nous le recommande (l’impose ?) dans des situations dans lesquelles un peu de bon sens permettrait pourtant de comprendre que non, nous ne pouvons pas (télé)travailler, bon sang.

Et de l’autre, vu que c’est « tranquillou », il faut démontrer (prouver ?) que nous travaillons. Et que nous travaillons même plus vu que nous sommes « libéré·es » d’autres contraintes, comme le temps de transport par exemple. Temps de transport qui était pourtant un « temps libre » puisque non travaillé. Et qu’on peut même nous surveiller et nous traquer car bon, sans un peu de « discipline », personne ne foutrait rien, paraît-il.

Quand j’avais la possibilité de « télétravailler » dans mes anciens boulots ou encore parce qu’aujourd’hui je peux bosser depuis chez moi, on me disait et on me dit encore souvent qu’on m’envie. Que j’ai de la chance. Oui j’ai de la chance car je suis satisfaite de mes conditions de travail. Et mes conditions de travail ne se limitent pas au fait de (pouvoir) travailler depuis chez moi.

Le (télé)travail peut être épanouissant pour certains et oppressant pour d’autres. Moi même, j’ai souffert au travail (et en télétravail) tout comme je me suis aussi épanouie.

Travailler (depuis chez soi) peut être un rêve ou un enfer. Par périodes plus ou moins longues. Dans des conditions plus ou moins difficiles. Et si l’enfer n’est plus seulement au bureau mais aussi chez nous, où trouver refuge ?

En cela, il me semble important (vital ?) de conserver un espace à soi et rien qu’à soi, une petite bulle. Et ce, d’autant plus lorsque nous invitons le travail chez nous ou qu’il s’y invite (s’y impose ?).

Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous la possibilité de travailler depuis chez vous ? Aimez-vous cela ? Aimeriez-vous cela ? Ou pas ?

En cette période de confinement, nous sommes nombreux et nombreuses à nous retrouver à devoir travailler depuis chez nous, à nous adapter comme nous le pouvons. Sans y être préparé·e. Pas dans de bonnes conditions. Comment cela se passe-t-il pour vous ? Cela vous donne-t-il envie, une fois le confinement passé, de pouvoir travailler plus souvent depuis chez vous ? Ou au contraire de courir retrouver votre lieu de travail, à l’extérieur de votre « chez vous » ?

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Sources citées et aller plus loin

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16 réflexions au sujet de “Pourquoi ne pas travailler depuis chez soi ?”

  1. Merci pour cet article très intéressant, comme toujours 🙂
    Quand le confinement a commencé, je me suis dit que beaucoup de gens allaient se rendre compte que le télétravail c’était chouette mais pas évident. Je ne sais pas ce que ça donnera quand tout sera terminé, peut-être que cela deviendra un peu plus “reconnu” ou du moins considéré comme du vrai travail… Puisque l’humain (ou le français? ahah) réalise que lorsque ça le touche.
    Personnellement, je rêve de travailler depuis chez moi bien que je me méfie de cette envie et de comment je le ferai parce que si je n’ai plus de contact avec l’extérieur, mon anxiété sociale risque de s’aggraver. Mais j’en suis consciente et donc, je pense, que lorsqu’on est conscient d’un problème, on est plus prudent et ça nous protège. 🙂

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    • Coucou Justine,

      Oh merci ! Contente que tu l’ai trouvé intéressant ?

      Oui le télétravail c’est pas évident, et surtout de s’adapter en si peu de temps quand on n’a parfois pas l’espace pour, quand on a parfois des enfants… Mais comme tu dis c’est une expérience qui fera peut être changer d’avis (d’a priori ?) certaines personnes sur le télétravail ?

      J’ai les mêmes doutes que toi sur le fait d’avoir des difficultés à sortir, notamment après des semaines de confinement..mais comme tu le dis, quand on est conscient·e, c’est déjà un bon début ?

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  2. Merci d’être passée sur mon blog Camille 🙂 ! Je vois qu’on partage des centres d’intérêt et des modes de travail communs… On en parle pas suffisamment et pourtant tu as raison ce n’est pas si simple 😉

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    • Coucou Marion,

      Oui, comme tu le dis ce n’est pas si simple… Encore plus quand on n’est pas “préparé·e” (mais sommes-nous réellement prêt·es un jour ?) et qu’on n’a pas eu le choix (comme en cette période de confinement) et dans ces cas là c’est chouette de pouvoir aller se renseigner auprès de ceux et celles qui, comme toi, partagent de bons conseils ?

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  3. C’est vrai que c’est pas reconnu et pourtant !
    Je le fait un peu, mais c’est agréable sur courte durée. J’ai besoin d’un espace à part, et que mon chez moi reste mon chez moi. et avoir des collègues, être dans une dynamique de groupe c’est trop important pour moi pour que je préfére le télétravail qui malgré tout a pas mal d’avantages !
    Merci pour cet article et ton point de vue, c’est toujours intéressant !
    http://www.popcornetpellicule.com

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    • Coucou Sandra,

      Merci pour ton retour, c’est intéressant de lire les ressentis / envies de chacun·e ? Je pense qu’on peut aussi avoir une dynamique de groupe en bossant depuis chez soi, tout comme on peut n’en avoir quasi aucune en bossant à l’extérieur de chez soi mais c’est vrai que c’est peut-être plus rare. Je comprends ton besoin d’avoir un espace à part et de garder ton chez toi, chez toi. Pour ma part, ça dépend vraiment des moments, parfois j’ai envie de bosser depuis chez moi et parfois j’ai besoin d’en sortir. Mais dans tous les cas, j’ai besoin de moments “dans ma bulle”, au sens de “sans interruptions extérieures” et c’est ces moments là qui ne sont pas évidents à avoir, je trouve, que ce soit sur un lieu de travail bien précis ou en télétravail d’ailleurs (avec les mails, les appels, etc…).

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  4. Super article, je ressens un peu la même chose notamment pour les heures de travail. Depuis le confinement, je suis en télétravail j’avais surper hate parce que d’habitude ja fais 2h aller et 2h retour pour aller au bureau (oui c’est tres fatiguant) et pourtant je ne peux pas gérer mon temps, parce que je travail au même horaire qu’au bureau (9h-18h). Et moi qui voulait tellement travailler de chez moi et le fait de ne pas pouvoir sortir c’est assez contraignant. Peut etre que le jour où je ferais du télétravail sans confinement, j’irai peut etre mieux.

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    • Coucou Seiraz,

      Olala, 4h de transports pour bosser chaque jour, j’imagine bien que ça doit être très fatiguant ! Et oui, “télétravailler” signifie rarement le fait de pouvoir gérer son temps malheureusement. Et j’ai l’impression que, bien souvent, on travaille plus d’heures en “télétravail” (ce, malgré les idées reçues sur le “télétravail” = glande) ! Et dans les conditions actuelles de confinement je pense qu’on est nombreux et nombreuses à rêver retourner travailler sur son lieu de travail habituel, ne serait-ce que pour pouvoir sortir, tout court. Je pense que le “télétravail” en temps de confinement n’est pas comparable au “télétravail habituel” et que c’est beaucoup plus difficile de par les conditions de confinement qui sont difficiles. Je serais curieuse de savoir d’ailleurs ce que tu penses du “télétravail” une fois le confinement levé, si jamais tu as l’occasion de télétravailler à nouveau ?

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  5. Rendez moi mon open space! Un cri du cœur après près de deux semaines de « télétravail » – et moi qui n en avait jamais fait l expérience, c est le choc. Et pourtant tout ce que tu décris dans ton article semble pouvoir se transposer à mon ressenti: travailler encore plus, la « due-communication » des collègues, l impossibilité de gérer travail & enfants, pas d espace à soi. Pas de solutions mais merci Camille de me permettre de me sentir moins seule et puis « à l impossible nul n est tenu »!

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    • Salut la Hyène,

      Quel cri du coeur, non tu n’est pas la seule dans ce cas, c’est certain ! J’imagine que pour ceux et celles qui, comme toi, n’avaient pas l’habitude de “télétravailler”, l’adaptation a été encore plus dure, d’autant plus dans les conditions actuelles. Je ne peux même pas imaginer ce que c’est de devoir (télé)travailler ET s’occuper de ses enfants ET être confiné·e, bon courage ! J’aime beaucoup ta citation et je conclurai donc par une autre citation : “on fait avec les moyens du bord” ?

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  6. Superbe article Je travail de base a mon domicile et en ligne et je vois que le télétravail pour certains est aussi dur que je le penses tout les jours. Mon mari penses que comme je suis a la maison a bosser sur l’ordi je ne fais rien de mes journées la il peut voir vraiment ce que je fais =) mais déjà le fais de s’habillé le matin permet de ce mettre en scelle pour bien bosser 😉 Mais depuis le confinement ce qui m’embête le plus … c’est de ne pas voir du monde autre que mon mari ^^’ donc un repas avec des amies ou des collègues est le bienvenue a la sortie du confinement XD

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    • Coucou Stéphanie,

      Je me reconnais totalement dans ton commentaire… Je pense que cela aura au moins permis de “montrer” que non, travailler depuis la maison ce n’est pas ne rien faire mais alors LOIN de là ! Je suis totalement d’accord avec toi sur l’importance de s’habiller, j’avais tendance au début à rester la matinée en pyjama (tellement confortable ?) mais maintenant j’ai pris le pli de m’habiller, comme tu dis ça permet de se mettre en scelle, comme si ça envoyait un petit message à ton cerveau “mode boulot” activé. Mais oui, ça manque de ne pas pouvoir sortir et voir du monde, même si les nouvelles technologies permettent de garder contact, moi aussi j’ai hâte de me faire une petite sortie et puis ça permet de “découper” la journée aussi pour éviter de finir par manger devant son ordi ?

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  7. Coucou Camille
    Le télétravail est en effet à double tranchant. De toute façon on en veut toujours plus de la part des employés…et voir qu’un de tes boss t’a fait travailler une fois alors que tu étais malade chez toi, je trouve ça vraiment indigne !! J’ai l’impression que maintenant l’humain ne compte plus…autant nous remplacer bientôt par des robots !
    Bref merci pour cet article très intéressant !
    Des bisous
    Audrey
    https://pausecafeavecaudrey.fr

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    • Coucou Audrey,

      Totalement d’accord avec toi, on en veut toujours plus de la part des employé·es, et même à titre personnel c’est parfois dur de se réfréner, je trouve. C’est vrai que quand j’y repense moi aussi ça m’indigne, et comme toi j’ai l’impression que c’est courant et que l’on attend de nous “d’être des machines”… Sûrement dans un souci de productivité et pourtant je pense que c’est le plus souvent contre-productif car au final mieux vaut se reposer et revenir en “pleine forme”, je pense ?

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  8. Ah le travail à domicile ! 12 ans d’expérience en la matière, j’en ai entendu des clichés 🙂 !

    Soucis de productivité et… gros manque de confiance (à tous les niveaux) ! Effectivement, les temps de pause, ceux qui permettent recul et intériorité, sont essentiels et encore largement sous-estimés dans notre pays, même si de gros progrès ont été réalisés. Croisons les doigts pour que cette période de confinement amène chacun à se questionner et à ré-évoluer son rapport au travail.

    À ta suite, j’ai écris un article sur le sujet 🙂 ! J’y parle de slow-business, de pleine conscience etc…
    https://www.une-vie-intentionnelle.com/2020/04/01/conseils/comment-apporter…domicile-confine/

    Bises !
    Brieg

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    • Coucou Brieg,

      Ah oui, 12 ans ce n’est pas rien, tu es un travailleur à domicile “rodé” j’imagine ?

      Je suis d’accord avec toi, les temps de pause, que ce soit au travail ou dans notre société (le monde du travail n’étant généralement qu’un reflet de la société) sont trop souvent “oubliés”. Inconsciemment ou consciemment ? Je ne sais pas mais j’imagine un peu des deux.

      Je pense que le confinement amène chacun·e à se questionner (c’est tout du moins ce que j’observe autour de moi, et ce même pour ceux et celles qui sont pourtant “dans le jus”). Ce que j’espère c’est qu’on réussira à porter nos questionnements personnels à l’échelle collective ?

      Merci de nous avoir partagé ton article, le “slow-business” je ne connais pas bien mais j’aime déjà le mot “slow” alors je vais filer en apprendre davantage sur ton blog ?

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