Vive les vacances ?

Vive les vacances ? « C’est les vacances », ah « c’est les vacances ». Ces mots qui font rêver. Ces mots que nous attendons, a priori, de prononcer avec impatience, n’est-ce pas ? 

Je ne sais pas vous mais, moi, je les attends toujours avec impatience mes vacances. Je jalouse mes collègues qui y partent quand moi je n’y pars pas, encore. Ou pire, quand je viens d’en revenir et que je repartirais déjà bien. Et en même temps, il m’arrive parfois d’en avoir marre d’être « en vacances ». D’avoir hâte de reprendre le boulot, de rentrer chez moi si je suis partie ailleurs, de reprendre ma petite vie, comme on dit. 

Un peu comme si les vacances étaient une parenthèse. Une parenthèse que j’ai hâte d’ouvrir mais aussi, parfois, hâte de refermer. Nos voulons toujours ce que nous n’avons pas, paraît-il. Mais est-ce vraiment cela, seulement cela ? Notre esprit de contradiction qui nous titille ? Ou bien y aurait-il d’autres pistes à explorer ? 

Mais que vient faire un article sur les vacances sur un blog qui parle travail, se demanderont certain·es ? Quand nous sommes (enfin ?) en vacances avons-nous vraiment envie d’entendre parler travail, d’ailleurs ? Et, a contrario, si nous sommes (encore) au travailavons-nous vraiment envie d’entendre parler vacances ? Peut-être que oui, peut-être que non. Non pour certain·es et oui pour d’autres. Oui parfois, et non d’autres fois. 

Je n’ai longtemps pas questionné mes vacances. Les vacances. Après tout, les vacances c’est fait pour tout sauf se prendre la tête, non ? Et puis c’est « personnel ». C’est du temps « vacant », du temps « vide ». Temps « vide » que nous serions « libre » de remplir (ou ne pas remplir ?), ce comme nous le souhaiterions « personnellement » contrairement au temps de travail « professionnel », non ?

Pourtant, nous avons aussi un imaginaire collectif de ce qu’est (devrait-être ?) des « vacances ». Un imaginaire collectif qui a sûrement varié au gré des lieux et des époques, la notion de « vacances » n’ayant d’ailleurs pas toujours ni partout existé. Et au delà de l’imaginaire, nous avons également des règles qui les encadrent, ces vacances (nos vacances ?), et qui peuvent également changer. 

La durée légale des « vacances », ou plutôt devrais-je dire des « congés payés » (congés qui ne l’ont d’ailleurs pas toujours été, payés), est de cinq semaines en France en 2020 mais cela n’a pas toujours été le cas et ne le sera peut-être pas toujours. Et cela n’est pas le cas partout ailleurs. Et de nombreux facteurs pourraient changer aussi bien notre « encadrement » que nos « options » de vacances, nouq l’avons vu récemment avec la Covid-19. Mais aussi nos besoins et/ou nos envies de vacances.

Alors quel est notre (sont nos ?) rapport(s) aux vacances ? Que disent-ils de nous ? Sont-ils si simples ? Évidents ? Constants ? Et que disent-ils de nos rapports au travail ? Et oui, on est tout de même sur un blog qui questionne le travail, je ne peux pas m’en empêcher. Et je crois que les deux sont liés, pas vous ?

Tout travail mérite vacances ?

Nous ne nous imagerions probablement pas travailler aujourd’hui sans promesse (condition ?) de vacances à la clef. Nous entendons souvent que « tout travail mérite salaire ». Et je me demande si ce célèbre dicton ne pourrait pas aussi s’appliquer aux vacances ? Pouvons-nous dire (penser ?) que « tout travail mérite vacances » ? Les vacances sont-elles, tout comme le salaire, une contrepartie au travail ? Peuvent-elles (doivent-elles ?) se négocier ? Et si nous ne « travaillons » pas, cela signifie-t-il que nous ne mériterions pas de vacances ?

Une contrepartie (pas ?) comme les autres ? 

Lors de mon stage de fin d’études, j’ai eu le « droit » à des vacances. Je m’étais préparée mentalement à travailler pendant les six mois que duraient mon contrat de stage et quelle n’avait pas été ma surprise quand j’avais appris que j’avais trois semaines de vacances à poser. Youpi, comme on dit. Ce n’était pas la première fois que je « travaillais » mais c’était la première fois que j’avais des « congés payés ». Et c’est marrant car je me souviens m’être dit, à ce moment là, que ça devait ressembler à ça, un « vrai » travail. 

De tous·tes les stagiaires qui participaient pourtant, comme bien souvent, à faire tourner la structure, j’étais la seule à avoir eu ce « droit » de prendre des vacances. Cette contrepartie. Mon maître de stage était apparemment le seul à avoir jugé que « tout travail méritait vacances ». Ce qui ne m’étonne, a posteriori, pas tant que cela car j’ai, pendant et depuis, rarement (jamais ?) croisé de personnes qui avaient eu des « vacances » en étant « seulement » stagiaires. Ou tout du moins, des « congés payés ». 

Il n’y a pas si longtemps, une des stagiaires de la structure pour laquelle je bossais a demandé à prendre quelques jours de vacances pour Noël. Elle voulait rentrer dans sa famille en Angleterre, ce qui peut se comprendre. Et quand bien même aurait-elle « seulement » voulu prendre un peu de vacances, me direz-vous. Devons-nous justifier nos vacances ? Avoir une « bonne raison » (une raison suffisante ?) pour prendre des vacances ? 

Ne connaissant pas bien le droit du travail français (pratique les jeunes et/ou les étranger·ères ?), elle nous a demandé comment cela se passait dans ce cas là et notamment si elle serait payée. Et moi, toute sûre de mon coup que j’étais, je lui ai dit que si ses « congés » avaient été validés, ils étaient « payés », obligé. « Congés, payés ». C’était une évidence pour moi. Mais pas pour une autre de nos collègues.

Alors nous nous sommes dit qu’il fallait mieux vérifier tout de même. Quelques clics plus tard, nous apprenions que, contrairement à ce que je pensais, pour les stagiaires, « la rémunération des congés est facultative ». Et pourquoi payer quand rien ne nous y oblige ? C’est ce que ce sont dit nos boss (et probablement bien d’autres ?). À noter qu’un·e stagiaire est rémunéré·e, ou plutôt devrais-je dire « gratifié·e » 3,90 euros de l’heure c’est-à-dire environ 27 euros de la journée. Mais il n’y a pas de petites économies comme on dit, n’est-ce pas ? 

Les vacances, ça se négocie ? 

Certain·es se diront peut-être qu’il fallait les négocier, ces vacances. Qu’elle aurait dû négocier pour qu’elles lui soient payées. C’est ce qu’une partie de l’équipe lui a d’ailleurs également conseillé. Après tout, tout se négocie, au travail comme dans la vie et qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ? 

Mais quand nous sommes jeunes (et moins jeunes ?), parfois nous n’osons pas. Nous ne nous sentons pas légitime. Nous ne savons pas comment faire. Nous avons peur d’abuser. Nous nous disons que nous sommes là pour apprendre. Et pas pour partir se la couler douce en congés, tous frais payés ? Nous voulons montrer notre « motivation ».

Je me souviens d’ailleurs que quand j’avais eu des « congés payés » à ce fameux stage de fin d’étude, la première réaction des autres stagiaires (et la mienne, je dois l’avouer) n’avait pas été de se demander pourquoi eux et elles n’en avaient pas eu aussi mais pourquoi, moi, j’en avais eu. La « normalité » (légalité ?) était de ne pas en avoir, obligatoirement. De ne pas en avoir, tout court ? 

Et par la suite, quand j’ai eu des « vrais » contrats, des contrats salariés, j’ai eu du mal à « poser des congés », au début. Et encore un peu maintenant, je crois. Je me disais que j’étais la plus jeune, ou une des plus jeunes, et que c’était « normal » que je travaille plus, ou tout du moins que je mette plus de temps à travailler. Que je n’avais pas d’enfants et donc plus de « temps » pour travailler. Ou encore que j’étais la dernière arrivée et que j’avais donc plus à « rattraper ».

D’ailleurs, les dernières personnes arrivées sont souvent les dernières à pouvoir choisir leurs vacances. Tout se négocie, mais on n’a pas tous et toutes le même « pouvoir » de négociation et il existe souvent des règles (traditions ?) plus ou moins implicites à respecter, ou tout du moins à ne pas franchir, non ? Et envie de changement (précarité du marché de l’emploi ?) oblige, j’ai souvent changé de boulot et été « la dernière » personne arrivée. Et puis je me disais aussi parfois que, finalement, les congés payés que je ne posais pas me serait payés, ce qui ne serait pas plus mal.

Je me souviens d’ailleurs d’un recrutement durant lequel nous avions parlé « vacances ». Ce n’est pas moi qui avait lancé le sujet car bon, parler « vacances » quand on cherche un « travail » ça ne le fait pas, paraît-il. Non, non c’était celui et celle qui allaient bientôt être mes collègues qui m’avaient vanté « les vacances ». Cela m’avait bien fait rire. Il et elle m’avait expliqué que le salaire n’était certes pas très « intéressant » mais que cela était largement compensé par le nombre de congés, à savoir quasiment onze semaines. Oui oui, vous avez bien lu, moi aussi j’avais halluciné mais on s’y habitue vite, je vous (r)assure. 

À ce moment là, je n’envisageais pas vraiment les « vacances » comme un critère de négociation, que ce soit dans un sens comme dans l’autre. Je me disais même que c’était un peu triste de choisir un travail pour « ses vacances ». Moi, j’avais envie d’un travail qui me plaise. J’avais envie de travailler. Et donc pas de prendre des vacances ? 

Les vacances, ça se mérite ?

Quand on travaille, ou plutôt quand on a un travail devrais-je dire, on peut prendre des vacances, poser des « congés payés ». Mais qu’en est-il quand on n’a pas de travail ? Quand on est au chômage ? 

La semaine dernière, j’étais « en vacances » avec mon copain et on m’a demandé jusqu’à quand, moi, j’étais en vacances. Avant même que j’y réfléchisse je me suis entendue dire « jusqu’à temps que j’ai un boulot, ah ah ah ». À peine j’avais prononcé le début de ma réponse que j’avais déjà envie de me claquer. Mais pourquoi j’avais dit ça ? Car je préférais en rire (faire rire ?) que m’apitoyer (faire pitié ?) ? Car c’est un cliché que nous entendons souvent sur le chômage donc c’était plus facile de le lâcher, comme une blague, que d’entrer dans une discussion (justification ?) de mon activité (non-activité ?) actuelle ? 

Combien de fois j’ai entendu « Ah t’es au chômage ? T’es en vacances quoi ! ». Ou encore « Ah la chance, j’aimerais bien être un peu (oui car « beaucoup », tout de suite c’est moins marrant, n’est-ce pas ?) au chômage là, j’en peux plus du boulot ». Alors probablement que j’ai un peu intériorisé tout ça et probablement aussi que je préfère qu’on « m’envie » d’être au « chômage/vacances » plutôt qu’autre chose. Toujours est-il qu’après ça je me suis sentie mal. J’étais « en vacances » avec mon copain qui lui avait de « vraies vacances » c’est-à-dire des congés payés (et mérités ?). 

J’ai beau rationnellement savoir qu’être au chômage ce n’est pas des vacances, qu’il est d’ailleurs possible de « déclarer des vacances » auprès de Pôle Emploi, n’en déplaise à certain·es, rien n’y fait, j’ai l’impression ne ne pas « mériter » d’être en vacances. Car j’associe « les vacances » à un droit qui découlerait du devoir de « travailler » ? À la récompense de l’effort ? 

Pourtant être au chômage, c’est de l’effort. Chercher des annonces d’offres d’emploi, c’est de l’effort. Préparer des candidatures, c’est de l’effort. Se prendre des réponses négatives ou pas de réponses, tout court (et ne pas se décourager ?), c’est de l’effort. Passer des entretiens, c’est de l’effort. Investir d’autres champs d’activité (famille, bénévolat, hobbies) pour se sentir utile, malgré tout, ou juste faire des choses et avoir du lien social, c’est de l’effort. Tenir ses comptes (en général serrés), c’est de l’effort. Ne rien pouvoir trop prévoir et être « en attente », c’est de l’effort. Ne pas savoir quand on aura enfin un travail, c’est de l’effort. Et en vacances, point d’effort(s) ? 

Les vacances, c’est du travail ?

Ça vous est déjà arrivé, à vous, de rentrer de congés plus fatigué·es que vous ne l’étiez avant de partir ? De vous arracher les cheveux sur l’organisation des vacances ? De vous sentir stressé·es ? D’avoir l’impression de passer votre temps à courir, partout, tout le temps ? Après le temps ? De « travailler » pendant vos vacances ? Ou tout du moins d’en avoir l’impression ? De retourner au boulot en vous disant que vous repartiriez bien en vacances ? Ou d’être finalement content·es de rentrer au boulot pour « souffler un peu » ? 

Les vacances, ce n’est pas de tout repos ?

Je me souviens que quand j’étais étudiante, je voulais faire plein de trucs pendant mes vacances. J’avais plein d’énergie. Bon, certain·es me diront que c’était parce que j’étais jeune ou tout du moins plus jeune. Peut-être, mais pas seulement je crois. J’ai senti ce « changement de vacances » dès mes premières expériences professionnelles. 

Avant, quand je partais en vacances, je « partais » en vacances, déjà. C’est-à-dire que des « vacances » à la maison, c’était inimaginable pour moi. Des vacances devaient faire « voyager ». Même si elles ne m’emmenaient pas très loin. Ce n’était pas tant une question de distance que d’espace. Mon « espace de vacances » ne pouvait pas être mon « espace de vie ». Et mes vacances devaient être « organisées ». 

Mais attention, pas en « voyage organisé ». Ça je détestais cela, sans avoir pour autant jamais essayé. Elles devaient être organisées par moi. C’était d’ailleurs une des parties que je préférais (et que j’aime encore aujourd’hui). Je pouvais passer des heures à préparer mon voyage, à regarder quel itinéraire prendre, où loger, quoi faire, où manger. Cela me faisait voyager avant le voyage, en quelque sorte. Voyager, depuis mon canapé. Cela me donnait un avant-goût de ce qui m’attendait. Cela me permettait de comparer les prix. Cela me rassurait de ne rien louper, ou tout du moins de ne pas passer à côté de quelque chose « d’important », de quelque chose « à voir », de quelque chose « d’incontournable ». 

Quand j’ai commencé à « travailler », j’avais moins de temps. Moins de temps de vacances. Moins de temps « libre ». Alors je n’avais pas envie de me retrouver à courir après le temps en vacances, à respecter un planning, à « optimiser », « rentabiliser » et « maximiser » mon temps, comme je pouvais (devais ?) le faire au travail. 

Et en même temps, j’avais envie d’en « profiter ». Je n’avais pas envie de ne « rien faire ». De ne « rien voir ». Je ne voulais pas faire pâle figure devant le bronzage, les photos de vacances et les récits d’aventures de mes collègues. Ou de mes ami·es. Je voulais avoir quelque chose à raconter. Je voulais quelque chose qui (m’)en mette plein les yeux et me permette de tenir jusqu’aux prochaines vacances. Quelque chose qui en vaille la peine ? Qui en vaille l’effort ? Qui en vaille le travail ? Quitte à m’épuiser et/ou me stresser et/ou à ne même pas en profiter ? 

Et ça encore c’est un scénario plutôt « cool » des vacances qui ne sont pas de tout repos. Un scénario que j’ai « choisi » et que je peux changer, a priori, assez facilement. Mais qu’en est-il de ceux et (encore plus de ?) celles qui ont des enfants ou des parents ou quiconque à « s’occuper » ? Qui ont des boulots qui ne connaissent pas ou très peu le concept de (droit à la ?) « déconnexion » ? Qui, faute d’argent, préfèrent se faire payer leurs congés que de les prendre ou encore qui les posent pour travailler « ailleurs », comme ceux et celles qui font les vendanges pendant leurs « vacances » par exemple ?

En vacances, fais ce qu’il te plaît ? 

Mais il y a des personnes qui aiment que ce ne soit pas de tout repos, me diront certain·es. Tout comme à certaines périodes nous avons envie que ça bouge, que ça ne s’arrête pas tandis qu’à d’autres nous avons envie de ne « rien faire ». Si peu que « rien » faire soit réellement possible ?

Même quand nous dormons, nous « faisons ». Nous rêvons, nous digérons ce que nous avons mangé autant que ce que nous avons vécu pendant la journée. Parfois, on croit que je « dors », tranquille dans mon hamac (ou derrière mon bureau ?), mais il s’en passe des choses dans mon petit corps et ma petite tête, faut pas croire. 

Il y a des personnes qui ont envie d’avoir « plus de travail » condensé sur une période donnée et plus de « vacances » en contrepartie. ll y a des personnes qui, au contraire, préféreraient « travailler moins » au quotidien et avoir moins de « vacances ». Voire même ne plus distinguer « travail » et « vacances ». Il y a des personnes qui veulent « tout couper » en vacances. Et d’autres qui aiment continuer de suivre de loin, ou plus tranquillement, ce qu’il se passe au travail. Il y a des personnes qui n’aiment pas les vacances, ou pas « trop » (oui oui ça existe, j’en ai déjà croisé !). Il y a autant de rapports aux vacances qu’il y a de rapports au travail, je crois. Et nos rapports ne sont pas figés.

En « travaillant » cet article, j’ai appris que « congés » et « vacances » n’avaient pas la même étymologie. Le terme de « congé » est issu de « commeare » qui signifie « s’en aller, passer, circuler » tandis que le terme de « vacances », qui ne s’utilise d’ailleurs qu’au pluriel, est issu de « vacare » signifiant « être libre, inoccupé·e, vacant·e ». 

En y réfléchissant, je crois que c’est « ça » dont j’ai besoin. De vacances. De moments de « vacance ». De moments « vacants »

Je me souviens qu’en voyage scolaire nous avions toujours un « temps vacant ». Un temps « vide ». Un temps « libre ». Je ne sais pas vous mais, moi, c’était mon moment préféré. C’était le temps qui semblait m’appartenir. C’était le temps que je pouvais « occuper » à ma guise. Je pouvais aller faire une autre visite en groupe, manger une glace avec des ami·es, me balader, errer, lire un livre, aller faire une sieste. Je pouvais prévoir à l’avance ce que j’allais faire ou bien me laisser porter par le moment présent. Je pouvais faire comme bon il me semblait. 

Cet espace « vide » sur le planning ne me faisait pas peur, bien au contraire. Vive l’espace vide qu’il ne tient qu’à nous d’occuper. Vive le temps libre qu’il ne tient qu’à nous d’occuper. Vive les moments vacants qu’il ne tient qu’à nous d’occuper. Vive les vacances ?

Et vous qu’en pensez-vous ? Quel est votre rapport / vos rapports aux vacances ? Est-ce qu’il a changé par moments ?

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Sources citées et aller plus loin


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6 réflexions au sujet de “Vive les vacances ?”

  1. Réflexions intéressantes ! moi mon rapport aux vacances est meilleur que celui au travail ! un petit coucou en passant, merci d’être passée mon blog. et d’ailleurs au moment j’écris ce message je repars une petite semaine. Bel été ! a bientôt

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    • Coucou Myrtille,

      Je suis contente de lire que tu as trouvé les réflexions intéressantes ! On m’a souvent répondu, comme toi, que le rapport aux vacances était meilleur que celui au travail^^. Profite bien de tes vacances et au plaisir de discuter sur ton blog, ici ou insta 🙂

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  2. Coucou, comme toujours, super article, sur lequel j’ai plein de choses à dire (j’ai pris des notes au fur et à mesures que je lisais ton article ahah)

    Alors déjà je voulais dire qu’il m’est déjà arrivé d’attendre avec impatience le moment des vacances pour finalement être déçue en y arrivant et ne pas réussir à profiter comme je voudrais… Voire même anticiper la rentrée au point de ne pas être dans le moment présent des vacances.

    Pour ce qui est des congés non payés des stagiaires, ça me choque profondément d’apprendre qu’un stagiaire n’est pas forcément payé lorsqu’il prend des vacances, et je trouve ça abusé de la part des chefs d’entreprise.

    J’ai eu moi aussi la culpabilisation de prendre ce qui m’était dû (à savoir des vacances) car j’étais jeune et je n’avais pas d’enfant. Mais à un moment donné cet argument a vraiment commencé à me taper sur le système (surtout depuis l’année dernière quand on m’a sorti cet argument pour que je me “sacrifie” à la place des mères de famille, alors que moi-même je n’arrive pas à faire d’enfant et que c’est une grande souffrance pour moi). Quoiqu’il en soit enfant ou non, on est des personnes à par entière, et on a pas à travailler plus ou moins.

    Je trouve ça aussi triste de choisir un métier en fonction des vacances mais force est de constater que c’est exactement ce que j’ai fait en arrêtant infirmier pour devenir enseignante. Je ne sais pas si j’y ai gagné grand chose, une chose est sûre c’est que j’ai perdu en reconnaissance et que je n’ai jamais entendu autant de “les profs, toujours en vacances”. Là encore j’ai un rapport très particulier aux vacances car quand on est enseignant, on bosse pendant les vacances (même si beaucoup de gens ne s’en rendent pas compte) et on ne prend pas forcément le temps de se reposer. On prépare, on rédige, on imprime, on découpe, on réorganise… Cet été j’essaye de ne pas trop penser à la rentrée, mais c’est plus fort que moi : quand je vais dans une librairie, j’achète les oeuvres de littérature jeunesse qui pourraient m’intéresser, je suis allée à Emmaüs, j’ai chiner des jeux pédagogiques, et le soir quand je me couche très souvent, je pense à la rentrée et à ce que je dois faire à tout prix pendant les vacances…

    Je voulais aussi parler du confinement. Pour les enseignants, et sûrement d’autres professions pour qui il y a eu télétravail, il y a eu beaucoup de réflexions assez choquantes du types “profitez bien de vos vacances” Et je l’ai très mal vécue (je ne suis ps la seule). Tout d’abord, j’ai beaucoup travaillé (voire plus que lorsque j’étais en classe) et en plus, quand sont enfin arrivés les vacances officielles, je me suis sentie un peu obligée de proposer tout de même du travail pour les familles, de leur répondre, d’être présente pour les collègues… Donc en fait, nos vraies vacances nous sont passées sous le nez, on était déjà fatigués par le confinement et ensuite on a dû enchaîner le déconfinement. Autant dire qu’arrivé en juillet j’ai un peu craqué d’épuisement, de stress et de frustration. Je donne là mon expérience personnelle mais je sais que je ne suis pas la seule (et pas que chez les enseignants)

    Voilà voilà j’ai fini mon commentaire. :p

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    • Coucou Olivia,

      Whaou trop contente que l’article ait suscité plein de réflexions chez toi et merci de nous les partager !

      Personnellement je n’ai pas souvenir de ne pas avoir “profité de mes vacances” (parfois j’ai eu du mal à décompresser notamment les premiers jours mais ensuite ça allait en général je crois) ni d’avoir travaillé pendant mes vacances (je n’ai jamais lâché sur ce point et ce dès mes premiers postes, les vacances c’est sacré (enfin si seulement^^). Mais je n’ai jamais eu de boulot qui nécessitait de travailler pendant les vacances comme profs par exemple. Et pour avoir quelques profs dans mon entourage je suis bien consciente que les vacances scolaires ne sont pas entièrement des vacances pour les profs qui continuent de travailler tout comme lorsqu’un prof n’enseigne pas il travaille à côté (comme tu l’as précisé avec tes exemples). J’ai d’ailleurs toujours trouvé cela étonnant qu’on puisse penser cela car dans un boulot de bureau par exemple on ne dit pas à quelqu’un·e qui n’est pas en réunion ou en train de “communiquer” qu’il ou elle ne travaille pas, il faut bien la préparer la réunion, tout comme un prof prépare son cours et gère de nombreuses autres tâches “en dehors” des classes.

      Je suis surprise de lire que tu as eu (ou entendu/lu) ce type de réflexions concernant les enseignant·es pendant le confinement car j’avais plutôt eu l’impression d’un point de vue extérieur que leur travail avait été (enfin !) “re-valorisé” pendant le confinement (tout comme pour le personnel soignant, par exemple). Je comprends que tu l’ai mal vécu ! Et mes quelques ami·es enseignant·es m’ont dit à peu près la même chose que toi, à savoir qu’ils et elles ont fini l’année sur les rotules entre l’adaptation pendant le confinement (adapter les cours, recevoir des consignes parfois contradictoires, difficultés à faire cours via ordinateur…) puis déconfinement (avec les nouvelles règles d’hygiène et mesures de sécurité, ré-adaptation des cours…) ! Et tout ça pour ensuite entendre que le confinement c’était des “vacances” non mais franchement et puis dire cela sans connaître non plus nécessairement les conditions de confinement des personnes et dire ensuite qu’il va falloir rattraper le retard, travailler plus (ce de manière général pour tous les travails, moi ça m’a bien énervé !). En tout cas, j’espère que tu vas pouvoir profité de tes vacances (sans trop penser déjà à la prochaine rentrée) ☀️ !

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  3. Encore un sujet très intéressant qui, je crois, n’est même pas une question pour la majorité des gens (français ?).. Je crois que pour la plupart, ces questions ne se posent pas parce que c’est simplement comme ça que ça doit se passer. On travaille, dur, ça nous plaît, ou pas, et puis on a un temps ou on peut partir, voyager, ou pas aussi. Et c’est comme ça, on accepte, parce que c’est ce que tout le monde fait. Si ce n’est pas ce que nous faisons, alors on est soit acharné, incapable d’arrêter de travailler et donc presque fou. Ou bien alors, on est au chômage, fainéant… Comme tout est très souvent binaire dans la tête des gens, c’est aussi sûrement un moyen de se rassurer que de se dire qu’on travaille et qu’on mérite bien un temps de vacances ensuite. Et tu as raison, les vacances peuvent parfois être encore plus épuisantes…
    Ce n’est pas évident à dire parce que mal interprété, mal compris, peut-être mais j’assume : moi je souhaite une vie ou je me sens en vacances en permanence. Ou le travail est un plaisir, ne me demande pas des efforts insurmontables. Ou c’est moi qui choisi d’y passer 10h ou 2h par jour. Et je me battrai, je TRAVAILLERAI pour réussir à atteindre cet objectif. 🙂

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    • Coucou Justine,

      C’est vrai que les vacances ne posent, en général, pas question(s), on veut en profiter et basta ?

      Oulala “sacrilège(s)”, que dis-tu, tu veux te sentir en vacances en permanence ? Tu ne veux pas faire d’efforts insurmontables ? Et tu veux que ton travail soit un plaisir ? Mais il faut souffrir pour être belle (bien ?) travailler, non ? Je crois que, lors de l’une de nos premières discussions, tu avais évoqué les origines latines du mot “travail”, dérivé de “tripalium” et faisant référence à un outil de torture et je crois bien qu’on a du mal à se détacher de cet héritage “culturel” ? (faut-il en rire ou en pleurer ?). Comme tu dis on a souvent l’impression que tout est binaire et qu’on doit absolument se positionner d’un côté ou de l’autre (et de plus en plus je trouve, c’est drôle que tu en parles d’ailleurs car je me faisais la même réflexion il n’y a pas longtemps, comme souvent on partage des réflexions similaires j’ai l’impression ?).

      Je crois que je comprends ce que tu veux dire quand tu dis que tu aimerais te sentir “en vacances” en permanence et je crois que je ressens la même chose parfois (et que j’exprimais jusqu’alors ce sentiment en (me) disant “rationnellement” que je voulais “moins de vacances” et moins d’heures de travail au quotidien). J’ai clairement envie de plus de temps “vacant” et j’ai la désagréable impression (pression ?) de toujours devoir courir après le temps d’ailleurs. Et j’ai aussi envie de ne pas enchaîner “travail” / “vacances” ou “courir” / “récupérer” ou “souffrir” / “profiter” mais plutôt d’avoir plus d’équilibre et moins de “délimitation”. Ca me rappelle (encore) le film Libre & Assoupi que tu m’avais conseillé, tout ça (coeur coeur sur ce film) et je me demande s’il n’avait pas le sentiment “d’être en vacances en travaillant” d’ailleurs à la fin (je m’arrête là pour ne pas spoiler ?) ? Du coup je ne te souhaite pas de “bonnes vacances (jusqu’à la rentrée)” ? Mais plutôt de “travailler vacamment” (ça sonne pas mal tiens) et d’atteindre ainsi ton objectif ?

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