La motivation devrait-elle être le sésame vers l’emploi ?

Motivation contre emploi ? Emploi contre (lettre de) motivation ? 

En commentaire d’un de mes derniers articles dans lequel je questionnais les CV, Olivia du blog OliviaLadybird m’a demandé si j’avais déjà écrit un article sur les lettres de motivation car le sujet l’intéressait. Alors voilà cet article est pour toi Olivia, et pour tout ceux et celles que le sujet intéresse ! 

Au début, je me suis demandée si j’avais des choses à raconter à ce sujet. Ou tout du moins, « assez de choses » pour en faire un article. Et puis, je me suis replongée dans les, ô trop nombreuses, lettres de motivation que j’ai déjà rédigées, j’ai imaginé toutes celles que j’aurais encore sûrement à écrire et je me suis dit, qu’a priori, y avait de la matière comme on dit. 

Et puis, en ce moment, il faut dire que je suis en plein dedans vu que je suis au chômage ou plutôt devrais-je dire en recherche d’emploi, ce qui sonne tout de suite plus dynamique, n’est-ce pas ? Et puis, je suis motivée et la motivation ça paye, non ? 

La motivation, ça paye ? 

Elle est drôle quand on y réfléchit cette expression « ça paye ». Pourquoi quand quelque chose « réussit » on dit que « ça paye » ? Car si ça ne « paye » pas ça veut dire que ce n’est pas réussi ? 

Alors la motivation, ça paye ? Ou, en d’autres termes, les lettres de motivation pèsent-elles dans la balance du recrutement ? Une « bonne » lettre de motivation peut-elle faire la différence (une différence ?) et hisser notre candidature en haut de la pile ? Nous faire décrocher l’emploi ? Un emploi ?

Exposer sa motivation ?

Le terme de « motivation » vient de « motif », « motif » qui est issu du latin « motivus » signifiant « mobile » et « movere » signifiant « mouvoir » c’est-à-dire « ce qui met en mouvement ». Une lettre de motivation permettrait donc d’exposer les motifs, les mobiles, les raisons, de notre candidature à un emploi proposé (ou non d’ailleurs, dans le cas des candidatures dites « spontanées »). D’expliquer ce qui nous a décidé à candidater, ce qui nous a mis en mouvement suite à la lecture d’une annonce d’emploi (plus que d’une autre ?). 

Je me souviens de la première lettre de motivation que j’ai écrite. Ce n’était d’ailleurs pas pour un emploi mais pour une « place » dans un lycée qui n’était pas mon lycée de secteur et qui proposait une option théâtre que je voulais suivre. Je me suis appliquée et j’y ai mis tout mon coeur, après tout j’étais motivée, super motivée. J’ai d’ailleurs été prise. Pour ma motivation ? Pour mes « résultats scolaires » ? Pour un mélange des deux ? 

Par la suite, j’ai écrit quelques autres lettres de motivation dans le cadre de mes études. Pour nous « former » à ce qui nous attendrait ensuite à chaque recherche de boulot ? Pour faire du tri car il y a toujours moins de places que de personnes ? Et que moins il y a de place, plus il y a de valeur, effet de rareté oblige ? 

Je me demande quand est-ce que le « modèle de candidature CV + lettre de motivation » a été instauré. J’ai essayé de chercher un peu sur l’internet des infos à ce sujet, sans succès alors si vous en avez n’hésitez pas à les partager en commentaire, je suis bien curieuse d’en savoir plus. Pour ma part, la seule fois où j’ai « candidaté » sans lettre de motivation remonte à une dizaine d’années. J’étais en licence d’histoire de l’art et je devais effectuer un stage pour valider mon diplôme. Je m’étais « motivée » à faire la tournée des galeries d’art avec mon CV et mon plus beau sourire

Je m’étais pris quelques vents plus ou moins sympathiques, ou des « envoyez-moi votre candidature par e-mail et je vous répondrai (par e-mail) » mais j’avais aussi eu de chouettes discussions « en vrai » dont une qui avait débouché sur un stage. Est-ce que cela se fait encore aujourd’hui ? Est-ce que cela est encore possible (accepté ?) ?

Le modèle de la « candidature CV + lettre de motivation » est-il d’ailleurs le modèle le plus adapté ? J’entends souvent que cela permet de juger des qualités rédactionnelles d’un·e candidat·e ou encore de sa capacité à argumenter mais est-ce des qualités recherchées (requises ?) ou encore les « premières » qualités recherchées, ce pour tous les emplois ? Et qui écrit ces lettres ? Est-ce toujours le ou la candidat·e ? Qui les relit ou les corrige ? Qui a la possibilité de se faire relire et corriger et par qui ?

Attendons-nous d’un·e candidat·e qu’il ou elle y expose sa motivation ? Ses motivations ? Ou qu’il ou elle nous raconte ce que nous avons envie d’entendre ? Ou plutôt de lire ? Toutes les motivations sont-elles d’ailleurs (toujours) bonnes à exposer ?

Toutes les motivations sont-elles bonnes à exposer ? 

Y a-t-il des motivations qu’il est préférable de taire ? Y a-t-il de « mauvaises » motivations ? Et, a contrario, de « bonnes » motivations ? 

Lorsque j’étais étudiante, j’ai cherché des « petits boulots ». Des « jobs étudiants » (y a-t-il des jobs « étudiants » ? « Réservés » aux étudiant·es ? Ou qui ne seraient « acceptables » qu’en faisant des études à côté ?). Au début, j’ai cherché à donner des cours chez Acadomia mais on m’a répliqué « qu’avec une licence d’histoire de l’art ça ne le ferait pas ». Apparemment, une telle licence m’empêchait de, ou tout du moins n’était pas assez pour démontrer de mes capacités à, donner des cours particuliers de français ou de maths, niveau collège. 

J’ai ensuite cherché tout et n’importe quoi puisque ma « motivation » principale était de gagner de l’argent (vénale ? désespérée ?). Et là ça s’est corsé car je devais rédiger des candidatures et donc des lettres de motivation pour des boulots que je n’étais pas « vraiment » motivée à faire. Enfin si, j’étais super motivée mais motivée par quelque chose que nous ne pouvons pas « vraiment » exprimer, sur une lettre de motivation (ou ailleurs ?), paraît-il. 

« Madame, Monsieur, je me permets de vous envoyer ma candidature pour votre poste de « … ». Effectivement, j’ai besoin de payer mes factures et je suis donc extrêmement motivée par votre poste qui propose un chèque (ou plutôt un virement ?) à chaque fin de mois (aussi « sous-payé », « inintéressant », « ingrat », « pénible » que soit le dit poste que vous proposez par ailleurs) »

Qui n’a jamais eu envie d’écrire cela franchement ? Je ne sais pas combien de fois je l’ai eu, moi, cette envie. Mais je me suis retenue. Si je voulais le job, ce n’était pas la « bonne » chose à faire. La « bonne » attitude à avoir. La « bonne » motivation à exposer. 

Il y en a un, en revanche, qui ne s’est pas retenu. Et c’est assez jouissif à lire, je vous préviens. Mais qui est ce « héros » de tous·tes les refoulé·es de la motivation (de la motivation refoulée ?) me direz-vous ? Et bien c’est l’artiste Julien Prévieux (et oui il n’y a bien qu’un artiste pour faire ça, me diront certain·es). Alors étudiant aux Beaux-Arts de Grenoble et en recherche de stage, il se lance dans une vaste « campagne » de lettres de « non-motivation » pour mettre en lumière l’absurdité des codes inhérents à l’exercice de la lettre de motivation du XXI° siècle. Il enverra plus de mille lettres en sept ans, soit une dizaine par mois et recevra environ 5% de réponses. Voici un exemple parmi d’autres d’une lettre envoyée et de la réponse qu’il a reçu.

Lettre de non-motivation · Julien Prévieux · Source www.previeux.net
Réponse à lettre de non-motivation · Julien Prévieux · Source www.previeux.net

Nombreuses sont les réponses génériques, comme celle ci-dessus, qu’il a reçu. Et que nous avons tous et toutes sûrement déjà reçues. Mais parfois, il a également reçu des lettres de réponses plus personnalisées et non dépourvues d’un certain humour. Vous pouvez en retrouver une sélection sur son site internet

Mais alors si toutes les motivations ne semblent pas forcément « bonnes » à exposer, quelles seraient celles qui seraient « bonnes », de motivations ? Comment faire une « bonne » lettre de motivation(s) ? Comment convaincre de sa (bonne) motivation ? 

La motivation, ça s’apprend ? 

Pas de panique, la (lettre de) « motivation » ça s’apprend, si l’on en croit les nombreux « conseils » (recette(s)-miracle(s) ?) en tous genres que l’on nous dispense, plus ou moins gratuitement, des bancs des écoles aux réunions de famille / ami·es / collègues en passant par l’internet. Car tout est question de forme(s), n’est-ce pas ? 

Et tout s’apprend ? S’entraîne ? Se choisit ? « Quand on veut, on peut », comme on dit. Ou sinon, c’est qu’on ne voulait pas vraiment, non ? Qu’on n’était pas vraiment « motivé·e », si ? 

La motivation, ça s’entraîne ?

Dans mes premières lettres de motivation je crois que je racontais un peu ma vie. En même temps je n’avais pas encore d’expérience professionnelle, ou très peu, alors qu’est-ce que je pouvais bien raconter à part ma vie ? Je me disais que, comme mon CV était un peu vide, il fallait que je mise tout sur ma motivation. Et, encore aujourd’hui, la lettre de motivation c’est « la » partie qui me prend bien la tête quand je prépare une candidature. 

En général, j’y passe plusieurs jours (semaines ?), le temps que ça décante un peu comme on dit mais aussi et surtout car une candidature me prend des heures. Certain·es me diront que je me prends trop la tête. Peut-être. Et encore, je me suis « calmée » (démotivée ?). Avant, j’adaptais mon CV aux différentes offres et je « testais » plusieurs « styles » de CV. Mais ça, c’était avant.

Je ne me souviens plus le nombre de fois où j’ai testé des « modèles » de lettre de motivation. Où j’ai cherché et essayé d’appliquer des conseils me promettant monts et merveilles, ou plutôt stage(s) ou emploi(s). En général les mêmes conseils revenaient plus ou moins et changeaient au grès des nouvelles « modes ». La lettre de motivation est un outil de communication (marketing ?) comme un autre et semble suivre le marché de l’emploi (des tendances ?). 

À ce jour du 9 juillet 2020, 16.500.000 résultats sortent sur Google lorsque l’on tape « conseils lettre de motivation ». Sur la première page, on trouve « 5 conseils essentiels (rien que ça ?) pour rédiger sa lettre de motivation » proposés par une certaine Manuelle Malot, Directrice Carrières et Prospective de l’EDHEC, une « grande » école de commerce. Voici ci-dessous les 5 conseils « en question « ainsi que quelques extraits des dits « conseils » : 

  1. Adapter sa lettre de motivation à l’offre pour renforcer son CV : « En faisant le lien entre le CV et le poste à pourvoir elle joue le rôle de catalyseur de la candidature ». « CV et lettre se complètent, se renforcent et agissent en synergie ».
  2. Une rédaction soignée sur une page maximum : « Ecrire une lettre de motivation est beaucoup plus qu’un simple exercice de style ». « Elle n’est pas une simple formalité et fera l’objet d’une analyse sur le fond et sur la forme ». « Trouvez le juste milieu entre l’originalité qui risque de déplaire et la banalité forcément inutile ».
  3. Renseignez vous sur l’entreprise et son secteur : « Développez votre argumentation sur les caractéristiques de la culture de l’entreprise et détectez les profils qu’elle souhaite recruter ». « N’en faites pas une circulaire type centrée sur vous-même et votre parcours ».
  4. Répondez à l’annonce point par point : « Vous devrez argumenter votre candidature point par point : formation, expérience, personnalité sur les trois types d’informations présents dans ces annonces : l’entreprise, le poste et le profil recherché ». « Ayez une lecture objective mais aussi intuitive des critères requis (esprit d’équipe, capacité de négociation, rigueur »
  5. Utilisez des mots clés spécifiques à l’entreprise/au secteur : « Le principal défaut des lettres de motivation est d’être trop vague alors que le recruteur a besoin d’être rassuré ». « Marketez » votre candidature en utilisant le jargon spécifique de l’entreprise, les fameux « mots clés » qui seront réellement des sésames si vous les injectez à bon escient. »

Vous aussi vous avez l’impression de lire une série de slogans publicitaires ? D’injonctions creuses ? Un·e candidat·e devrait écrire une lettre qui ne soit ni trop banale ni trop originale (être ni trop banal·e ni trop original·e ?) ? Avoir une lecture objective mais aussi intuitive ? Rassurer le recruteur (ou la recruteuse) ? Et aussi (et surtout ?) injecter des « mots-clés », ces sésames vers l’emploi ? Ou, ces« sésames » permettant tout du moins de passer l’algorithme chargé de trier les candidatures ? À quand l’algorithme qui rédigera les lettres de motivation à la place des candidat·es ? 

Il semble donc que la lettre de motivation soit un exercice (entraînement ?) comme un autre. Après tout, il y a tant de candidat·es et si peu de places qu’il faut bien réussir à trier, d’une manière ou d’une autre, les candidatures non ? Nous ne pouvons pas rencontrer tout le monde en entretien, si ? Et la motivation c’est important, n’est-ce pas ? Il faut mieux (choisir ?) un candidat·e moins qualifié·e mais motivé·e ? 

La motivation, ça se choisit ?

Choisissons-nous réellement un·e candidat·e sur sa (lettre de) motivation ? Un·e candidat·e plus (ou mieux ?) « motivé·e » ? Que mettons-nous (qu’attendons-nous ?) derrière ce qualificatif de « motivé·e » ? 

Il m’est arrivée de participer à certains recrutements dans mes expériences précédentes. Ce que je préférais lire c’était les lettres de motivation et je les lisais d’ailleurs avant même de regarder les CV contrairement à mes collègues qui, en général, procédaient de manière inverse et ne lisaient d’ailleurs pas les lettres des CV qui ne « correspondaient » pas au « profil » (« à force de regarder de « profil » ne passons-nous pas à côté de la moitié de ce qu’on pourrait voir de face », comme dirait Vico_dico ?). 

Au fur et à mesure que les lettres de motivation défilaient devant mes yeux, j’avais de plus en plus de mal à les distinguer les unes des autres, ces lettres. À distinguer ces candidat·es les un·es des autres ? Ils et elles avaient réussi « l’exercice » ? Ils et elles avaient compris ce que faisait la structure, le poste qu’elle proposait et le profil qu’elle recherchait. Et il et elle décrivait le profil dans leur candidature. Devenait le profil ? Le profil de l’emploi ? La gueule de l’emploi ? 

Aujourd’hui on ne nous demande plus seulement de savoir faire, de pouvoir apprendre à faire, mais aussi (et surtout ?) de « savoir-être » (d’apprendre à « être » ?). De savoir être motivé·e. Ou plutôt de savoir se montrer motivé·e. Et c’est bien pratique car là où plusieurs personnes (candidat·es) pourraient avoir le même « savoir-faire », le « savoir-être » permettrait de les distinguer. Car nous sommes tous et toutes uniques, n’est-ce pas ? Et si un·e recruteur·euse nous dit qu’il ou elle ne nous a pas trouvé assez (très ?) motivé·e ou qu’il ou elle a choisi un·e autre candidat·e plus motivé·e que pourrions-nous bien lui répondre ? 

On finirait par se dire que nous n’étions peut-être pas si motivé·es, effectivement. C’est plus facile d’ailleurs pour l’ego de se dire cela, non ? Et c’est rassurant aussi. Nous pouvons nous dire que la prochaine fois nous nous « motiverons » à fond, nous « donnerons » tout. Car la motivation, ça se choisit ? 

Et vous, qu’en pensez-vous ? Quel est votre rapport avec les lettres de motivation ? Et si vous avez déjà été du côté « recruteur·euse », comment l’avez-vous vécu ? 

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Sources citées et aller plus loin

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6 réflexions au sujet de “La motivation devrait-elle être le sésame vers l’emploi ?”

  1. Bonjour Camille,
    Merci pour l article. Il faut trouver…la motivation 😉 d écrire sur ce sujet.
    Un aspect sur lequel ton point de vue aurait été intéressant est celui des nouvelles formes de candidatures (support vidéo, réseau sociaux, etc). Il semble que beaucoup pensent que la fameuse « lettre de motivation » est trop formatée et peu adaptée à nos moyens de communication actuels et plusieurs exemples (médiatisés) ont montré que l originalité paye. Alors la mort de la lettre de motivation à ton avis?

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    • Coucou LaHyene,

      Grave, t’as vu cette “motivation” ? Il faut dire que je suis en plein dedans en ce moment donc j’ai de la matière 🙂

      Très bonnes questions. Pour ma part, j’ai l’impression que la “lettre de motivation” est encore un “grand classique”, toujours attendue et souvent exigée mais peut-être que ça dépend des secteurs, et que dans certains cela change. J’ai une copine qui me disait la semaine dernière qu’elle n’envoyait jamais de lettre de motivation et que ça n’avait jamais posé problème (mais elle a davantage postulé / travaillé à l’étranger). Personnellement, j’ai toujours envoyé une lettre de motivation et je n’ai pas souvenir d’avoir eu la possibilité de ne pas le faire.

      Je sais que parfois c’est possible de postuler seulement via Linkedin par exemple (mais on est peut-être là davantage sur une “évaluation” de la preuve sociale et des recommandations que de la “motivation” ?). Personnellement, je fuis un peu les réseaux sociaux et je trouve que “l’originalité” vantée de ces “supports” reste également “formatée” (mais en est-il possible autrement dans un monde du travail codifié ?). Et au delà, je trouve que c’est demander toujours plus de “travail” et “d’efforts” aux candidat·es pour des candidatures parfois (souvent ?) même pas traitées (ou alors par des algorithmes ?). En tout cas ce sont des questions super intéressantes et je vais m’y pencher de plus près pour peut-être (sûrement ?) y revenir dans de prochains articles !

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  2. Merci de ta réponse Camille et hâte de voir un prochain article sur le sujet des nouvelles formes de candidatures.
    Un autre point auquel tu touches dans ton commentaire – est on recruté pour sa “motivation” ou plutôt sur la base de recommendations tout simplement? Plus l on progresse dans sa carrière, plus il me semble que les personnes trouvent leur prochain poste grâce à leur “réseau” plutôt qu en candidant à des offres. Est ce donc sa propre motivation qui compte ou plutôt celle des autres a nous recommander? 😉

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    • ahah j’aime bien l’idée de la motivation des autres à nous recommander (ou pas) ? Pour le moment j’ai toujours candidaté via des offres d’emploi (et donc avec ma “seule” motivation) car je ne suis qu’en “début de carrière” mais c’est vrai que j’ai souvent entendu qu’ensuite les changements de poste se faisaient davantage sur des bases informelles (ou pas ?) de rencontres et de recommandations, ce qui complique sûrement la recherche d’emploi des personnes plus expérimentées qui se retrouveraient “trop longtemps” au chômage (et de l’idée (la peur ?) qu’une fois que l’on “sort” du marché de l’emploi c’est compliqué d’y revenir ?). On parle d’ailleurs souvent de “marché caché de l’emploi” et d’offres d’emploi publiées ne représentant que la partie émergée de l’iceberg (de l’emploi). Cette idée de “recommandation” soulève plein de questions (qui on recommande, pourquoi, comment..) qu’il me plairait bien de questionner plus en détails, je vais m’y pencher aussi 😉

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  3. Coucou ! J’ai enfin pris le temps de lire ton article et je l’ai trouvé super intéressant !!

    Il se trouve que moi aussi j’ai fait ma première lettre de motivation pour aller dans un lycée qui n’était pas mon lycée de secteur; Pour cela j’avais dû prendre l’option russe troisième langue et j’avais expliqué que j’étais passionnée par les langues étrangères (j’étais nulle en anglais, mais bon, j’adorais l’allemand, donc ça pouvait passer) et que ça me passionnait d’apprendre un nouvel alphabet ! J’ai arrêté le russe l’année suivante !

    De la même façon j’ai détesté écrire des lettres de motivations pour des boulots alimentaires qui ne m’intéressaient pas énormément (voire pas du tout).
    Et j’aurais tellement aimé écrire des lettres sincères à la Julien Prévieux !

    Comme toi je me suis souvent questionnée sur l’intérêt de la lettre de motivation et sur le fait qu’elle n’était pas forcément représentative de notre réelle motivation. J’ai souvent eu l’impression en rédigeant les quelques lettres que j’ai eu à faire, que j’écrivais une lettre banale parmi tout un tas d’autres lettres très banales aussi.

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    • Coucou Olivia,

      Contente que l’article ne t’ai pas déçue (j’avais la pression :p) et merci pour ton retour sur ces questions !

      Ahh oui les fameuses “options” pour déroger de son secteur, on est beaucoup à y avoir recouru (et à y avoir encore recours j’imagine ?) je crois (et après on nous rabâche qu’en France on a tous et toutes le droit à l’éducation et que l’école républicaine est celle de la méritocratie… pourtant toutes les écoles publiques “ne se valent” pas et on essaie d’accéder aux “meilleurs” (ou “moins pires”) en jouant sur les options…). J’ai toujours été fière d’avoir suivi l’intégralité de mes études dans le public car “l’éducation ne devrait pas s’acheter et encore moins être à vendre” et qu’on “devrait tous et toutes avoir les mêmes opportunités d’éducation” mais en y réfléchissant j’ai joué le jeu des options et j’ai donc saisi de “meilleurs opportunités” (et en même temps comment pourrait-on me jeter la pierre d’avoir voulu ce que je pensais être “le meilleur” tout comme comment pourrait-on jeter la pierre à un parent qui souhaite “donner (ce qu’il pense être) le meilleur” à son enfant ? Mais alors accepte-t-on ces “écoles à plusieurs vitesses” ? comment fait-on pour tirer vers le haut les écoles qui galèrent ? Est-ce que ça passe par un “nivellement vers le bas” des “meilleurs écoles” le temps de rééquilibrer la balance ? Comment faire ? Et l’école peut-elle “rattraper” les écarts familiaux et sociaux ?). Je m’arrête là dans ma tirade qui est partie totalement sur un autre sujet mais les questions d’éducation me passionnent (et je pense que ça t’intéresse aussi ?).

      Ahhh oui Julien Prévieux et ses lettres de non-motivation sont mon petit pêché-mignon ❤️ surtout en ce moment de “candidatures” je ne me lasse pas de les relire et je rêve d’envoyer moi aussi une lettre de ce genre (peut-être qu’un jour plus frustrant que les autres je me “lâcherais” ?). J’imagine que tu ne regrettes pas de n’avoir, à priori, plus jamais à en écrire 😉

      Répondre

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