Manger végétarien au travail, comment cela se passe ?

Aujourd’hui, on va parler pratique(s) culinaire(s). Et oui, on commence à mieux se connaître alors on peut se permettre d’entrer dans le vif de l’assiette. Manger végétarien au travail, comment cela se passe ? Et bien ça dépend des jours, des travails et des collègues, je dirai. Un peu comme tout, en fait.

Personnellement, j’ai vécu des situations très différentes en fonction des contextes de travail et c’est ces expériences que j’aimerais questionner avec vous aujourd’hui. Je vous avais raconté, dans un de mes premiers articles, que la pause déj avait, bien souvent, été un véritable casse-tête pour moi

Et bien, je pense que pendant longtemps mon végétarisme ne m’a pas aidé à mieux appréhender ce rituel social. Bien au contraire. 

Quand on veut manger végétarien ?

Quand on est végétarien, manger ou ne pas manger peut vite devenir une question. Et oui, à défaut d’alternative(s) végétarienne(s), le risque est de se retrouver l’assiette vide. Ou presque. On peut également facilement se faire cuisiner sur nos choix alimentaires, voire même se faire mettre en boîte. Oui, oui je suis en forme, j’espère que vous appréciez mes métaphores culinaires.

J’ai donc regroupé trois types de scénarios que j’ai pu observer et qui me semble être les trois cas de figure les plus fréquemment rencontrés. 

Mais avant toute chose, c’est quoi manger végétarien ? Selon le Larousse, le végétarisme est un « régime alimentaire excluant toute chair animale (viande, poisson), mais qui admet en général la consommation d’aliments d’origine animale comme les œufs, le lait et les produits laitiers (fromage, yaourts) » [nda: contrairement au véganisme qui est un « mode de vie alliant une alimentation exclusive par les végétaux (végétalisme) et le refus de consommer tout produit (vêtements, chaussures, cosmétiques, etc.) issu des animaux ou de leur exploitation »].

Maintenant que tout le monde est au clair avec les différents termes employés, regardons de plus près les scénarios. 

Scénario 1 : Quand on n’a rien à manger (ou presque) ?

Je pense que toute personne végétarienne, et au-delà de cela, toute personne disposant d’un régime alimentaire particulier (vegan, intolérant·e au gluten, allergies diverses…) a, au moins une fois dans sa vie, vécu une situation où elle ne pouvait rien manger, ou presque. Et, parole d’initiée, ce n’est pas une situation confortable. 

Je me souviens de ces moments de solitude où, lors de repas à l’extérieur avec des collègues, je parcourais le menu à la recherche désespérée de quelque chose, n’importe quoi, que je pourrais manger. De ce sentiment de gêne lorsque je ne trouvais rien, comme si le problème c’était moi. L’anomalie, c’était moi. Je me souviens d’événements pendant lesquels je ne pouvais pas toucher le buffet, avant que les fromages ou les desserts ne finissent enfin par arriver. Où, à chaque passage d’un serveur ou d’une serveuse, je devais refuser ce que l’on me proposait. Prétexter que ce n’était pas grave, que de toute manière je n’avais pas très faim, que je pouvais m’adapter, que je n’étais pas la « reloue » de service.

Je me rappelle de mes efforts pour démontrer que je passais tout de même un bon moment. Pour ne pas « tuer l’ambiance ». Être la rabat-joie du jour. Ou du soir. Alors j’exagérais sur ce que je pouvais manger. « Ohlalala, ce fromage est dé-li-cieux ». « Ce fondant au chocolat, un des meilleurs que je n’ai jamais mangé ». Et oui, qui n’a jamais été un peu (beaucoup?) faux-cul au travail ? Ou dans tout autre contexte social ? Après tout, ce sont les règles du jeu, non ? 

Et puis la nourriture, culturellement c’est important. C’est montrer qu’on est un·e bon·ne vivant·e. Qu’on est de bonne compagnie. Qu’on sait vivre.  Pourtant, dans le cas présent, ce serait plutôt montrer qu’on sait tuer, non ? « Mais, tu bois quand même ? ». Sous-entendu du vin. De l’alcool. Car « l’eau c’est pour les blaireaux ». Ou les femmes enceintes. Ou les enfants. Non ?

« Alors, tu prendras bien un petit verre ? ». « Ah, ça va t’es végétarienne mais tu sais apprécier un bon vin, tu n’es pas (totalement ?) un cas désespéré ». Oui, oui, je suis déjà végétarienne, je ne vais pas cumuler les tares, n’est-ce pas ? Alors, je vais boire un petit verre. Même quand je n’en ai pas vraiment envie. Juste un verre pour trinquer. Pour faire comme tout le monde. Pour m’acculturer. C’est important la culture. La culture de l’entreprise. La culture de notre société. Je commence un peu à digresser alors je vais m’arrêter là sur le sujet de l’alcool au travail mais j’y consacrerais sûrement un article car c’est une question que j’aimerais explorer plus en détails. 

Le summum de mes expériences professionnelles en termes culinaires aura, sans doute, été la fois où mon travail proposait une cantine. À mon arrivée, mes nouveaux collègues m’ont dit « tu vas voir, c’est super on a une cantine, vraiment pas chère, ça vaut le coup ». Je sortais d’un boulot où j’avais des tickets restaurants et pendant lequel j’avais pris l’habitude de me faire mes petits tupperwares. Économique, fait maison, végétarien, parfait. Mais aussi fatiguant par moment. Alors à l’annonce d’une cantine, qui plus est pas chère, j’étais plutôt emballée. 

Mais j’ai vite déchanté. Aucun menu végétarien n’était proposé. J’avais l’impression de revivre l’heure du déjeuner à l’école. Sérieusement, en 2016 rien n’avait donc changé comparé à mes années d’études ? Pourtant, de plus en plus de personnes étaient végétariennes. Un certain consensus s’était établi sur la nécessité écologique de réduire notre consommation de viande. Une mode « healthy » prônait les bienfaits du « régime végétarien » et même « vegan ». 

Mais non, les cantines continuaient de demander « viande ou poisson ? ». Et si l’on refusait l’un et l’autre de répondre « bon et bien double ration de pommes de terre pour Madame ». Super équilibré, merci.

Et ça, franchement ça m’énerve. « Ça va, ce n’est pas la fin du monde, Camille ». « Y a des problèmes plus graves dans la vie ». « Y a des personnes qui ont même pas de quoi manger, et qui feraient pas la fine bouche, contrairement à toi, devant ce bout de poulet ». Et bien, déjà, pourquoi le pire ailleurs serait une excuse acceptable de ne pas faire mieux ici ? C’est du n’importe quoi franchement cet argument. Pour ne pas dire du délire complet.  

Alors quand on est végétarien·ne, on risque d’être carencé·e. C’est sûr que, si on garde le même modèle de plat et qu’on enlève juste le poisson et la viande, on va l’être. D’où l’importance d’une alternative végétarienne, réfléchie et équilibrée. Encore faudrait-il pouvoir y avoir accès.

Alors bon, j’ai recommencé à faire mes tupp’. Et ce n’était effectivement pas la fin du monde. Sauf que c’était injuste car ça me coûtait plus cher. Cela m’isolait parfois car je ne descendais plus à la cantine. Même si, a priori, on pouvait « s’y faufiler » avec notre tupp’, certaines fois on se faisait « dégager ». 

Heureusement, je suis « grande » et informée. J’ai des alternatives. Mais qu’en est-il de tous les enfants qui n’ont pas la possibilité de rentrer chez eux le midi et qui n’ont pas d’alternative dans leur cantine ? Si mes souvenirs sont bons, un maire avait d’ailleurs notifié les parents d’un enfant refusant de manger de la viande à la cantine de l’exclusion prochaine de celui ci, s’il ne changeait pas d’avis.

Quand on apprend ce genre de choses, on se dit que finalement les réactions auxquelles on a pu faire face, que ce soit à l’école, en famille ou bien au travail ne sont finalement pas si étonnantes. Et qu’il est difficile de manger végétarien sans devoir, à un moment ou un autre, s’expliquer. 

Scénario 2 : Quand on doit faire une thèse à chaque repas ?

Si vous aussi voius êtes végétarien·ne, ou si vous aussi il vous est déjà arrivé de faire quelque chose de différent, alors vous savez que ce genre de comportement ne peut passer sans explication(s) préalable(s). Et qu’elles ont plutôt intérêt à être bétons ces explications. Nos explications. Car il faut convaincre un groupe. Passer devant le grand jury. Il faut justifier une rébellion à une norme bien établie. 

Parfois, ce n’est pas méchant. De mes expériences, ça ne l’a d’ailleurs que rarement été, méchant. Bien souvent, c’est de la simple curiosité. 

→ « Tu es végétarienne ? » 
→ « Mais, le poisson tu n’en manges pas non plus ? »
→ « Ah, moi je pourrai pas »
→ « Enfin bon, pour une bonne santé, il faut des protéines et pour ça il faut manger de la viande »
→ « Et ça fait combien de temps que t’es végétarienne ? »
→ « Comment tu l’es devenue ? »
→ « T’as tout arrêté d’un coup ? »
→ « Mais pourquoi, si ce n’est pas indiscret ? »
→ « Moi je crois que c’est bien de diminuer notre consommation de viande. D’ailleurs je n’en consomme pas tous les jours. Et puis je la choisis bien. Je vais chez le petit producteur. Je fais marcher les circuits courts. C’est meilleur pour l’empreinte écologique. Mais bon arrêter entièrement c’est un peu radical. Et puis ça ne sert à rien, le plus important c’est de mieux consommer ».  
→ « Et ton mec, il est végétarien aussi ? »
→ « Et ta famille ? »
→ « L’homme a toujours été omnivore, c’est comme ça, on est des carnassiers. Les chasseurs-cueilleurs, tout ça, tu sais. »
→ « Je suis d’accord avec toi, la torture des animaux c’est horrible. J’ai regardé un documentaire la dernière fois, les images étaient vraiment gores. Mais maintenant on en prend conscience. On tue les animaux sans les faire souffrir. »
→ « J’ai lu une étude qui montre que les arbres communiquent entre eux, et que bah les carottes quand tu les cueilles tu les tues aussi. Les végétaux aussi sont des êtres vivants, tu sais. Tu vas finir par te nourrir de quoi ? »
→ « Et les oeufs tu en manges ? Et le fromage ? »
→ « Non, mais l’industrie du lait c’est encore pire. C’est hypocrite de ne plus manger de viande mais de continuer à consommer des produits laitiers ». 
→ « Hey, la végétarienne, t’as bien un petit avis sur la question ? »

Alors, oui j’ai un avis. J’ai même des avis. Mais je ne vais pas les donner ici. J’ai déjà dû, de (trop ?) nombreuses fois, le faire. Avec le recul, je n’y répondrai plus. Ou, tout du moins, je ne me forcerai plus à y répondre. Je suis, trop souvent, ressortie de pause déjeuner, fatiguée. 

Fatiguée de toujours faire face aux mêmes remarques. Fatiguée de toujours devoir me justifier. Fatiguée de toujours devoir donner mon avis. Fatiguée de toujours devoir avoir un avis. Sur tout. Tout court. Fatiguée de devoir garder mon calme alors que c’est un sujet qui me touche. Fatiguée de me forcer à rire alors que je ne trouve pas cela drôle. Fatiguée de devoir surtout ne pas m’emporter alors que je me sens pourtant attaquée. Fatiguée de prendre sur moi. Fatiguée d’être prise à partie. Fatiguée de devoir argumenter. Fatiguée de devoir convaincre que mes choix sont les bons. Que mes choix sont réfléchis. 

C’est mon choix de manger végétarien. Pourquoi quand on ne se situe pas du bon côté de la norme tout devient un combat ? Pourquoi une personne végétarienne devrait, à chaque repas, soutenir une thèse tandis que celle qui mange de la viande ne serait que très rarement (voire jamais ?) questionnée. Car c’est normal ? Qu’est-ce qui est normal ? Qu’est-ce que la norme ? 

Scénario 3 : Quand tout s’apaise ?

Et puis, un beau jour, je commence un nouveau travail. Après quelques échanges d’usage vient la fameuse question de la pause déj : « Camille, t’es végétarienne ? » « – Oui… » (petite voix dans ma tête : « ça y est c’est reparti pour un tour va falloir que je m’explique… »). « – Oh, encore une végétarienne on va bientôt être en supériorité numérique au bureau ». « – Qui a regardé le dernier épisode de…? ». Voilà, en dix secondes on était passé à autre chose. Je n’en revenais pas. 

C’est la première fois que je n’ai pas vécu mon végétarisme comme un poids. La première fois que je n’avais pas à expliquer (justifier ?) mes choix alimentaires, comme c’était en général le cas à chaque fois que je rencontrais de nouvelles personnes. La première fois que je n’avais pas à discourir des heures de ce sujet. Ce qui ne nous a pas empêché d’en parler, parfois. Comme on pouvait parler des questions de genre. De plantes. De fringues. De restaurants. D’expos. De boulot. De séries. D’amour. De la vie. 

Peut-être n’était-ce pas un sujet car nous étions majoritairement des femmes et une femme, une « vraie », se doit d’être sensible alors que, a contrario, un homme, un « vrai », se doit de manger de la viande, d’être fort et viril ? Peut-être n’était-ce pas un sujet car nous étions jeunes ? Peut-être n’était-ce pas un sujet car je n’étais pas la première végétarienne, ni même la seule ? Peut-être n’était-ce pas un sujet car les moeurs changent ? La norme s’assouplit ? Et avec elle, le regard des autres. Sans norme, rien d’anormal, si ? 

J’imagine que ce n’est pas forcément le cas dans tous les travails, avec tous les collègues. Mais je me suis sentie apaisée. J’ai l’impression que les choses changent. Je me sens moins seule. Moins incomprise. Et je ressens moins l’injonction à me justifier. D’autres l’on fait avant moi. D’autres le font avec moi. Le végétarisme n’est plus un « concept obscur », une « ineptie ». Cela signifie-t-il qu’on va (enfin !) pouvoir manger en paix ? 

Quand la structure qui nous emploie veut nous faire manger végétarien ?

Alors que les employé·es commençaient à se laisser l’assiette tranquille, voilà que les structures qui les emploient s’en mêlent. En 2018, WeWork, le géant américain du « co-working » a suscité la polémique en annonçant qu’il allait « dire non à la viande » [nda : le co-working est « un anglicisme qui désigne une organisation de travail regroupant plusieurs travailleur·euses indépendant·es (n’exerçant pas nécessairement dans le même domaine) dans un même lieu »].

Certain·es me diront que cela marque une victoire pour les végétarien·nes. Le début d’une nouvelle ère. Un paradis. Fini de voir des cadavres d’animaux dans les assiettes de ses voisin·es de table. De « vrais » plats végétariens au menu. De quoi se lécher les papilles d’avance. Bon, c’est une semi-victoire me diront d’autres puisque seule la viande est supprimée de la carte, le poisson, lui, reste. Pauvre(s) poisson(s).

Si c’est une victoire, ou même une semi-victoire, pourquoi me laisse-t-elle un goût amer ? Je suis végétarienne et pourtant ça me révolte, vraiment ? Ne serait-ce pas même justement parce que je suis végétarienne que cela me révolte ? Cela me révolte car je sais ce que c’est de subir une injonction, une norme. 

Qu’importe que j’adhère, à titre personnel, à la nouvelle norme bien-pensante de la viande qui ne doit plus être mangée qui est venue remplacer la vieille norme bien-pensante de la viande qui rend fort·e. Une norme reste une norme. Je me suis battue pour pouvoir manger ce que je veux. Et, maintenant que les forces sont de mon côtés, je devrais accepter (et donc participer ?) à imposer à d’autres des restrictions normatives ? 

« Camille, comment peux-tu dire cela ? ». Là, ce n’est pas seulement une question de norme. C’est une question de vie(s) et de mort(s). Une norme qui pourrait sauver notre planète qui se meurt est une bonne norme. Une norme qui empêcherait qu’on torture et qu’on tue des animaux, des êtres vivants est une bonne norme. Qui peut dire le contraire ? C’est un mal nécessaire. La fin justifie les moyens. Non ? 

Choix cornélien. J’aurai tendance à dire que la fin ne devrait pas justifier tout et donc n’importe quel(s) moyen(s). Dans un monde idéal, seulement ? Je ne sais pas. 

WeWork se défend de vouloir « encourager et non pas imposer des pratiques ». Dans ce cas, pourquoi ne pas proposer de délicieux plats sans viande à côté d’autres plats qui eux en contiendraient ? De donner ainsi envie aux plus carnivores d’entre nous de goûter ce petit gratiné de légumes fort appétissant ? À partir du moment où on ne laisse plus de choix, peut-on réellement parler de simple encouragement ? Un choix unique n’est-il pas une forme d’imposition ? 

WeWork va d’ailleurs plus loin puisque les notes de frais « carnés » ne sont plus remboursées. Ainsi, si un·e employé·e déjeune à l’extérieur, il ou elle aura le choix entre payer de sa poche son entrecôte ou bien se faire rembourser son repas végétarien. Le choix, vraiment ? 

Sur le papier, il est possible d’obtenir une dérogation à ce « régime végétarien d’entreprise » pour cause « d’impératifs médicaux et religieux ». Il est également possible, comme on l’a vu précédemment, de payer de sa poche, que ce soit pendant un déjeuner extérieur ou bien encore en ramenant sa nourriture (et donc en la payant aussi). Mais dans les faits, qui paiera ? Qui osera déroger à la règle ? La plus puissante forme d’imposition n’est-elle pas l’imposition sociale ? 

« L’aspect “sans viande” a attiré l’attention, mais l’effort que nous voulons faire est bien plus large et vise à développer le sens de responsabilité individuelle au sein des équipes  (…)  Les entreprises ont une plus grande responsabilité envers les membres de leur équipe et envers le monde ces temps-ci »

Miguel McKelvey, co-fondateur We Work 

« Responsabilité individuelle ». Est-ce réellement avec des interdits qu’on responsabilise un individu ? Jusqu’où les entreprises pourraient vouloir « responsabiliser » les membres de leur équipe et le monde ? Aujourd’hui, une entreprise peut interdire la viande dans ses cantines. Demain, elle pourrait interdire les pauses clopes car fumer ce n’est pas bon pour la santé. Après-demain, elle pourrait rendre le sport obligatoire. Un jour, elle pourrait encourager à faire des enfants car c’est important pour la survie de l’espèce, ou au contraire à ne pas (trop ?) en faire car c’est mauvais pour l’impact écologique. 

D’ailleurs, M. Mc Kelvey l’a dit lui même dans une interview au New York Times, l’interdiction de la viande n’est qu’un début. Il songe à supprimer tous les objets en cuir ou en plastique de ses locaux. Puis, il s’attaquera à la consommation de fruits de mer, d’œufs, de produits laitiers… et d’alcool, promet-il. 

Alors jusqu’où ces entreprises iront ? Jusqu’où les laisserons-nous aller ? Quelle est la limite ? Quelle(s) interdiction(s) / obligation(s) serai(en)t acceptable(s) ? Et lesquelles ne le seraient pas ? Dans quel type de société souhaitons-nous travailler ? Souhaitons-nous vivre ? 

Qu’en pensez-vous ? Avez-vous déjà ressenti une pression sociale sur votre assiette, que ce soit au travail ou ailleurs ? Pensez-vous qu’interdire la viande permettrait de sensibiliser la société au végétarisme ? Ou provoquerait au contraire un contre-mouvement de rébellion encore plus fort ? Que pensez-vous d’une entreprise qui s’octroie le droit de dicter l’assiette de ses employé·es ? Que pensez-vous de l’implication croissante des entreprises sur la vie de ses employé·es ?

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Sources citées et aller plus loin

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4 réflexions au sujet de “Manger végétarien au travail, comment cela se passe ?”

  1. Coucou
    C’est clair qu’être végétarien n’est pas toujours facile même si maintenant cela commence à rentrer plus facilement dans les mœurs. Chacun est libre de choisir son alimentation (et encore heureux) alors espérons que bientôt les gens n’auront plus à sa sentir “différent” à cause du contenu de leur assiette !
    Des bisous
    Audrey
    https://pausecafeavecaudrey.fr

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  2. Coucou je venais sur ton blog mais quand j’ai vu le titre de celui-ci je n’ai pas pu m’empêcher de lire 🙂 pour être végétarienne et en plus avoir des troubles alimentaires depuis toujours, j’ai tendance à appréhender les repas avec les collègues… Ce que tu dis à la fin de ton article sur le fait d’imposer le végétarisme me choqué aussi… En ne laissant pas le choix aux gens de prendre une décision éthique on les empêche de s’impliquer et de se responsabiliser dans la cause 🙂

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    • Coucou Olivia,

      Désolée pour le délai de réponse, ton com’ était encore une fois passé dans les spams ?

      J’ai l’impression qu’on est beaucoup à appréhender l’heure du repas et que notre rapport à la nourriture est souvent source de stress malheureusement. Les repas en “collectivité” peuvent aussi être riches en partage et finalement nous aider à moins appréhender ces moments. Après, je pense que rien ne devrait nous obliger à manger avec ses collègues ou quiconque d’autre d’ailleurs si on ne le sent pas (enfin je dis ça mais je n’arrive pas toujours à me l’appliquer, c’est toujours plus facile à dire qu’à faire comme on dit ?). Et je suis totalement d’accord avec toi sur le fait que ne pas laisser le choix n’est jamais une bonne manière d’impliquer quelqu’un·e. Bien au contraire je pense que le réflexe premier serait de vouloir s’y “rebeller”. Peut-être que finalement pour donner envie de devenir végétarien·ne on devrait donner l’impression qu’on n’a pas le droit de l’être ? Et plus sérieusement, je crois que l’information, le questionnement, l’écoute sont de bien meilleures “armes” pour essayer de convaincre qu’une obligation ou une interdiction ?

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