L’été sonne-t-il toujours l’heure des vacances ?

Le soleil brille, les oiseaux chantent…et les travailleur·euses partent en vacances ? L’été semble, bien souvent, rimer avec congés.

Je ne sais pas vous, mais moi dès que le soleil pointe le bout de son nez, je rêve de vacances. Et cette année, encore plus que les précédentes, je les ai guettées, ces vacances, mes vacances. Mes congés, payés.

Pourtant, l’été rime-t-il toujours, et pour tous et toutes, avec vacances ?

En été, c’est l’heure de partir en vacances ?

Ma saison préféré, c’est l’été, je crois. J’aime les journées qui semblent s’allonger, j’aime la chaleur qui semble nous ralentir, j’aime que la vie semble plus foisonnante dehors. J’aime que l’été sente les vacances. Après tout, ne fait-il pas trop chaud pour travailler ? Et historiquement (nostalgiquement ?) l’été ne sonne-t-il pas les « grandes vacances » ?

Il fait trop chaud pour travailler ?

À chaque fois que les températures commencent à passer au rouge, je me demande comment c’est possible de travailler dans de telles conditions. Alors, dans de plus en plus d’endroits, il y a la clim me répondront certain·es. Ce n’est pas faux mais je crois qu’à choisir je préfère encore avoir chaud que d’être sous une clim qui finit toujours par m’enrhumer et qui rend la « vraie » chaleur, une fois sorti·e, encore plus violente. Et puis, ce n’est pas très écolo tout ça, si ?

Ceci dit, cela peut être une bonne technique, pour garder plus longtemps ses salarié·es sur leur lieu de travail, que de proposer du frais dans un monde de chaleur, non ? Exit les tables de ping-pong et les paniers de fruits, place aux clim’ pour attirer les nouveaux talents du XXI° siècle et les garder sur le lieu du crime, euh du travail. 

Je me demande si un jour nous adapterons (devrons adapter ?) nos horaires de travail (et de vie ?) aux degrés de nos thermomètres. Peut-être que cela existe déjà d’ailleurs, en France, notamment pour les boulots nécessitant de travailler en extérieur mais personnellement cela ne m’est jamais arrivée dans aucun de mes boulots pour le moment, et vous ?

Et avec le développement du télétravail, notamment pour les emplois les plus privilégiés, je me demande parfois si « la » nouvelle condition de travail à avoir, ou encore « the place to be (at work) » ne deviendra pas la possibilité d’en avoir plusieurs, des places. Une place au frais en été, et une place au chaud en hiver, en veillant tout de même à consommer des paniers de fruits et de légumes de saison, faut pas déconner non plus.

La nostalgie des « grandes vacances » ?

Chaleur ou pas chaleur et si cela n’était pas tant la question ? Si, finalement, l’été rimait bien souvent avec vacances car nous avons tous et toutes gardé une âme d’enfant ? Une âme d’enfant se rappelant, nostalgiquement, qu’en juillet l’heure des « grandes vacances » a sonné ? 

D’ailleurs, petite digression, je ne sais pas vous mais moi je m’en contrefiche de la nouvelle année qui débute en janvier. La nouvelle année, pour moi, débute en septembre, au moment de la rentrée. Tout comme, même quand je travaille en été, je me sens toujours un peu en « grandes vacances », malgré tout. 

C’est drôle, car ces grandes vacances d’été servaient, historiquement, non pas de « pause » aux écoliers mais permettaient de les employer aux champs pour les moissons. Aujourd’hui ces « grandes vacances » sont toujours inscrites au calendrier scolaire, et sont un temps fort alimentant, non plus les travaux agricoles mais l’économie touristique. 

D’ailleurs, les vacances sont en général le moyen de faire tourner une partie de l’économie et ne sont donc pas un paramètre à négliger, il paraît. Il faut bien que des personnes s’emploient à partir en vacances pour offrir du boulot à d’autres, n’est-ce pas ? 

En été, fais ce qu’il te plaît ?

« Dis, c’est quand tes vacances ? ». « Tu fais quoi cet été ? ». « Tu pars où ? ». « T’as déjà prévu ce que t’allais faire cet été ? ». « Moi, je compte les jours jusqu’à mes vacances d’été ». « J’ai prévu des vacances de folie ». « Je me casse le cul toute l’année alors, en vacances, j’en profite à fond ». « Je veux déconnecter, total ». « Je m’imagine déjà ». « Je t’enverrai des photos, oh ou mieux, tu pourras suivre en live mes aventures sur Insta ». « J’ai vraiment besoin de recharger les batteries là ». « De voir du pays ». « Je vais vivre ma meilleure vie ». 

« Ah mais tu ne pars pas en vacances toi, ma pauvre ». « Je penserai à toi ». « Bah, faut bien qu’il y en ait qui bossent pendant que les autres se la coulent douce ». « Non mais c’est bien, ça forge la jeunesse ». « Ah mais c’est cool, comme ça tu partiras en décalé ». « C’est bien les gens comme toi prêts à travailler, même en été, la valeur travail se perd, les jeunes ils ne veulent plus bosser comme avant ». « Non mais ça a son charme aussi de travailler l’été, après tout qui a dit qu’été devait rimer avec congés ? ».

Travailleur·euses vs vacancier·ères ?

Que vous soyez #teamvacances ou #teamboulot, profitez de votre été ! Non, non cette phrase n’est pas sortie tout droit d’un magazine ou d’un panneau publicitaire quoi que, je vous l’accorde, elle aurait pu. 

Que nous soyons dans l’une ou l’autre catégorie il semblerait qu’en été nous devions, plus que pendant les autres saisons, profiter. Voir la vie en rose. Après tout, nous n’avons qu’une parenthèse estivale avant que la vie (au boulot) ne reprenne (grisement) son cours, non ? Alors travailleur·euses et vacancier·ères, même combat ?

Certaines personnes vous diront peut-être qu’elles sont travailleuses saisonnières et que ce rythme leur convient bien, d’autres que ça les fait chier mais que bon, il faut bien gagner sa croûte. D’autres personnes vous diront peut-être que leurs vacances d’été c’est sacré, que recommencer un nouveau travail et prendre le risque de voir ses vacances d’été passer sous leur nez est un motif suffisant de non-changement de boulot tandis que d’autres aiment travailler l’été lorsque c’est plus calme et que les bureaux se vident. 

D’autres encore, ont envie de prendre leurs vacances en même temps que leur famille et leurs ami·es et les congés d’été reste une norme en France, d’autant plus que les enfants sont également en « grandes vacances ». Certaines maudissent de partir en décalé tandis que d’autres s’en réjouissent. Et puis, tout le monde ne choisit pas toujours ses vacances, et tout le monde n’en a pas autant, et de la même manière. Certaines personnes travaillent même pendant leurs vacances, à faire les vendanges par exemple pour arrondir les fins de mois ou mettre de l’argent de côté.

Travailler l’été en vacances, être en vacances l’été au travail ?

Et puis, parfois c’est un peu flou, nous avons le sentiment d’être un peu en vacances l’été au travail ou encore de travailler l’été en vacances. Et pas que l’été d’ailleurs même si j’ai l’impression que ce sentiment est plus prégnant à cette période. 

J’ai travaillé jusqu’à fin juillet cette année, et j’ai d’ailleurs fait partie des personnes qui ont guetté les jours et même les semaines avant leurs vacances, ces derniers mois et années ayant été particulièrement éprouvants. Et puis c’était mes premières « vraies vacances d’été » depuis plusieurs années, c’est-à-dire de congés payés (coeur léger), après des périodes d’arrêt maladie, de travail et de chômage

Et en juillet, alors que je travaillais, j’ai remarqué que je me sentais déjà un peu en vacances. Les bureaux s’étaient vidés, la visio-réunionnite aiguë avait ralenti, la ville autour de moi semblait plus calme, vidée elle-aussi des travailleur·euses / vacancier·ères parti·es vivrent leurs meilleurs vies, ailleurs. 

Je suis d’ailleurs partie en vacances le coeur léger car je savais qu’il ne se passerait rien en mon absence car la structure qui m’emploie ferme pendant trois semaines, en été. Et ça, ça change tout je trouve. Savoir que personne ne nous dérangera pendant nos vacances pour un truc bien souvent sans importance, car non le monde (d’une structure) ne s’arrête pas de tourner quand une personne part en vacances. Ne pas revenir au bureau avec une boîte mail saturée et passer sa première journée de retour à lire des mails qui ne nous concernent que peu voire pas et qui sont déjà bien souvent périmés. 

Et puis parfois, j’ai travaillé l’été en vacances, aussi. J’essaie de ne plus le faire mais parfois c’est agréable de faire le point, de préparer sa rentrée en douceur. Et puis il y a certains métiers où le travail fait partie des vacances, comme pour les enseignant·es. 

Il y a des travails qui nous donnent peut-être l’impression d’être en vacances et de travailler en même temps. Comme lorsque nous faisons des emplois saisonniers dans de chouettes coins que nous ne connaissions pas forcément ou que nous sommes content·es de retrouver, et qu’une atmosphère de vacances règne. Ou alors quand nous (télé)travaillons en voyageant, ou que nous voyageons en (télé)travaillant

Parfois, ça me fait peur d’ailleurs. Cette facilité apparente de pouvoir pour certains (et de plus en plus de ?) boulots télétravailler depuis partout, n’importe où. De pouvoir être dans des cadres idylliques ou tout du moins moins contraignants et donc « un peu en vacances ». Et de n’avoir donc « plus besoin » d’en prendre, des vacances. Parfois je me dis que c’est génial, parfois je me dis que c’est terrifiant. Mais ceci est un autre questionnement. 

Et vous qu’en pensez-vous ? Avez-vous des vacances cet été ? Avez-vous déjà travaillé tout un été / avez-vous pour habitude de travailler l’été ? Et pour vous l’été rime-t-il, ou pas, avec vacances et pourquoi ? 

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Article dédicacé à la bande du Citron Vert, ils et elles se reconnaîtront ?

Sources citées et aller plus loin

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