Pourquoi ne pas faire de sa passion, son métier ?

Combien d’entre nous se sont déjà posé·es la question ? 

La semaine dernière, Justine du Blogdunepartageuse se demandait si elle devait (pouvait ?) faire de son blog une source de revenu car d’un côté elle avait envie de pouvoir y consacrer plus de temps mais de l’autre elle voulait que cela puisse rester un plaisir, un exutoire

Elle exprimait, là, ce que tant de personnes qui tiennent un blog se demandent sûrement à un moment ou à un autre. Ce que tant de personnes, tout court, se demandent sûrement. 

Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie

Confucius, 551 av. J.-C.–479 av. J.-C

Nous entendons souvent, Confucius en tête des slogans, qu’en choisissant un métier qui nous passionne, nous n’aurions pas « vraiment » l’impression de travailler. Pas vraiment à travailler ? 

De l’autre nous entendons, tout aussi souvent, et peut-être même de plus en plus, des personnes se plaindre de leur travail, s’y ennuyer, y souffrir

Alors, faire de sa passion son métier serait-il une solution ? Une bonne solution ? La solution ?  

Confronter le métier à la passion ?

J’ai l’impression de ne jamais avoir trop su ce que je voulais faire comme métier. Pendant mes études, on n’arrêtait pas de me demander, et je n’arrêtais pas de me demander, ce que je pourrais bien faire. Ce que je pourrais bien vouloir faire (ce que je voudrais bien pouvoir faire ?). Et aujourd’hui encore, cela m’arrive de me le demander. 

Il paraît qu’une des pistes à explorer, lorsque nous nous sentons perdu·e, est de regarder du côté de ses passions. De ce qui nous passionne. De ce qui nous intéresse. De ce qui nous stimule. De ce qui nous donne envie. De ce qui nous motive. De ce qui nous fait vibrer. 

Dites, c’est quoi qui vous fait vibrer ?

Alors, c’est quoi qui vous fait vibrer, vous ? Qui vous passionne ? Votre passion ? Vos passions ? 

On vous l’a probablement déjà demandé quand vous étiez petit·e mais vous avez peut-être suivi une autre voie (voix ?). Celle de la raison, qui s’opposerait, dit-on, à celle de la passion ? Ou bien vous avez peut-être suivi votre passion (une de vos passions ?), un temps, avant de réaliser qu’elle ne vous passionnait pas (plus ?) tant que cela ? 

Vous avez peut-être déchanté. Ou bien vous avez peut-être tout simplement changé. Quoi qu’il en soit vous avez réalisé, à un moment, que ce que vous faisiez ne vous correspondait pas. Ne vous plaisait pas. Ne vous faisait pas (plus ?) vibrer. 

Vous avez peut-être fait un burn out. Ou un bore-out. Ce à quoi on vous a peut-être répondu que c’était par manque de sens. Et que pour trouver un sens, votre sens, ou encore pour ne plus souffrir au travail, il fallait vous recentrer sur vous, sur vos passions, sur ce qui vous faisait vibrer.

C’est drôle, quand on y réfléchit, d’encourager les personnes souffrant dans leur travail à se tourner vers leurs « passions » et à « reprendre leur vie en main » alors que le terme de « passion » vient du latin « patio » signifiant littéralement « souffrir, éprouver, endurer », renvoyant ainsi à « un ensemble d’états dans lesquels un individu est « passif », par opposition aux états dont il est lui-même la cause ». 

On parle d’ailleurs de la « Passion du Christ ». Et oui, comme je vous le racontais, j’ai rattrapé 18 ans « d’ignorance biblique » pendant ma première année de licence d’histoire de l’art et comme il paraît que cela ne sert pas à grand chose dans la « vraie vie », il faut bien que je replace de temps en temps ces « savoirs inutiles ». Histoire de ne pas avoir appris tout ça pour « rien », n’est-ce pas ? 

Mais trêve de digression, revenons-en à nos moutons. Passion(s). Qui a dit que nous ne pouvions pas faire un burn out en exerçant un métier qui nous passionne ? Mais, après tout, quitte à se consumer, autant que ce soit pour quelque chose qui nous passionne, pourraient penser certain·es, non ? 

Tout comme, quitte à travailler dur, à y passer une bonne partie de notre temps, à nous investir, autant faire un métier qui nous passionne, non ? Un « métier-passion » ? Et si nous réalisons qu’une de nos activités « extra-professionnelle » nous fait vibrer et que nous trouvons que nous n’avons jamais assez de temps libre à y consacrer, cela semble logique de finir par se demander : « et si je faisais de cette passion, ma passion, un métier, mon métier ? ». Mais pouvons-nous vivre de sa passion ? De toutes les passions ? 

Toutes les passions peuvent-elles se convertir en métier ? 

Pouvons-nous convertir toutes les passions en métier ? Alors, là, c’est « la » question que tout le monde se pose. Ou s’est déjà posée. Enfin je crois, même si je n’aime pas trop les généralités, alors libre à vous de nous signaler que non et de rappeler ainsi qu’il y a toujours une exception à la règle.

On entend souvent, d’un côté, que certaines passions ne constituent pas (ne pourraient pas constituer ?) des métiers, des « vrais » métiers, des métiers « sérieux », des métiers « réalistes ». C’est-à-dire qui « permettent de vivre » ou, en d’autres termes, qui rapportent de l’argent. Et d’un autre côté, on entend que tout est possible, qu’il faut s’accrocher à ses rêves, à ses passions, se donner les moyens car quand « on veut (« vraiment » ?), on peut ». 

Plus jeune, j’ai eu une phase où je voulais être chanteuse et danseuse, puis une autre où je voulais être comédienne, scénariste et metteuse en scène. Ces activités, on peut, a priori les qualifier de « métier-passion ». Ce sont des passions qui peuvent s’exercer sur son temps libre mais aussi des métiers qui peuvent s’exercer professionnellement. Mais si le choix d’une passion semble accessible, celui d’un métier le paraît déjà un peu moins. 

Combien de personnes voudraient exercer un « métier-passion », sans réussir pour autant à en vivre ? Combien se retrouvent à combiner « boulot alimentaire » et « boulot-passion » dans l’espoir qu’un jour les fruits du second porteront, leur permettant ainsi de rendre le tablier du premier, sans regrets ? N’est-il pas d’ailleurs communément admis que certaines « carrières » nécessitent plusieurs années de « démarrage » avant de « décoller » ? Et ce sans assurance de décollage, jamais. Qui vivra, verra comme on dit. C’est particulièrement le cas en ce qui concerne les carrières dites « artistiques », dans lesquelles la concurrence est rude et le mythe de l’artiste maudit·e persistant. 

À côté de cela certaines passions semblent plus « bankables », c’est-à-dire plus à même de « rapporter de l’argent » et donc de permettre d’en vivre. Pendant ma formation en développement web par exemple, j’ai rencontré des passionné·es du code qui passaient littéralement jour et nuit à coder. Et je ne doute pas une seconde qu’ils et elles puissent faire de cette passion leur métier, au vu de la demande exponentielle de main d’oeuvre dans ce domaine. Mais bon, nous ne choisissons pas nos passions, si ? 

Et même si une passion peut, a priori, se convertir en métier, pouvons-nous tous et toutes assurer cette (re)conversion ? Vivre de notre passion, pleinement, sans « boulot » alimentaire à côté ? Faire de notre passion, notre métier ? Et, ce faisant, ne risque-nous pas de « perdre » notre passion ? 

Confronter la passion au métier ?

Qu’est-ce qui nous passionne dans une passion ? L’activité en tant que telle ? Le fait qu’elle s’exerce sur notre temps libre et que nous soyons donc libre de l’exercer ou non, à la différence d’un métier et de ses contraintes ? Mais une passion est-elle réellement libre de toute contrainte ? Et un métier contraint de toute liberté ? 

Que se passe-t-il quand une passion devient un métier ? La passion prend-elle le pas sur le métier ou le métier sur la passion ? 

Le prix de la passion ?

Une des grandes différences entre une passion et un métier est sans doute le prix. Ou plutôt qui paye le prix ? Dans le cas d’un métier, nous sommes payé·es pour l’exercer alors que dans le cas d’une passion, non. Nous pouvons même payer pour l’exercer, cette passion, en fonction de sa nature et de nos envies (prendre des cours, acheter du matériel…). 

Alors quand nous réfléchissons à faire de notre passion notre métier, pas étonnant que le prix (le coût ?) soit en général au coeur de nos préoccupations. Tout d’abord parce qu’il faut bien vivre, et donc, à moins d’être rentier·ère, gagner de l’argent. Mais aussi car c’est difficile de mettre un prix sur notre travail, d’autant plus quand nous avons été habitué·es à le faire gratuitement, ce travail, parfois pendant des années et des années durant.

Je me souviens de ce jour où j’ai été embauchée à la fin de mon stage de fin d’études. Je n’ai pas négocié mon salaire, malgré le soutien (« coaching » ?) de mon maître de stage à ce sujet. Après tout on « m’offrait » déjà presque le triple de ce que je gagnais en stage (environ 500 euros), comment aurais-je bien pu demander encore plus, pour le même travail ? 

Comment mettre un prix sur ce que nous faisions auparavant « gratuitement », ou presque ? Comment mettre un prix sur notre travail ? Sur nous-même ? D’autant plus quand nous avons été habitué·es à ce que ce prix soit fixé pour nous lors de nos précédentes expériences professionnelles ? 

Comment se sentir légitime à mettre un prix ? Comment ne pas se brader ? Et comment ne pas culpabiliser de faire payer, à quelqu’un·e, quelque chose que nous aimons faire, qui nous passionne ? Que nous serions prêt·es à faire gratuitement ? Que nous faisions peut-être auparavant gratuitement ? 

Et comment fixer des limites ? Ses limites ? En général, nous trouvons toujours que nous n’avons jamais assez de temps. C’est d’autant plus vrai pour nos passions. Mais quand la passion devient boulot et que le boulot devient passion, comment se limiter ? Comment ne pas y passer son temps, tout son temps ? Comment ne pas se faire consumer par sa passion ? Comment ne pas se faire dévorer ? Ne parlons-nous pas d’ailleurs de « feu de la passion » ou encore de passion « dévorante » ?  

Quelle est la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle ? Peut-il y avoir une frontière ? Comment la tracer ? Comment savoir, quand nous faisons quelque chose, si c’est pour notre boulot ou parce que cela nous passionne quand notre boulot, c’est notre passion ? Quand notre boulot nous passionne ? Et si nous le faisons sur notre « temps libre » et donc sans se faire payer, où est le problème puisque cela nous passionne ? Puisque nous l’aurions peut-être fait par choix ou encore par envie, dans tous les cas ? 

Mais dès lors, cela signifie-t-il que nous n’aurions pas besoin d’être payé·e ou rémunéré·e lorsque nous faisons un « métier-passion » ou une activité professionnelle qui nous passionne car cette passion constituerait une rétribution en soi ? Ou encore que cela justifierait d’être moins payé·e ? Pourtant, nous avons tous et toutes besoin de payer nos factures, non ? Et si la passion peut, peut-être, remplir l’âme ou le coeur, j’ai plus de difficulté à l’imaginer remplir nos petits estomacs, pas vous ?

Et d’ailleurs, pourquoi considèrons-nous que faire un « métier-passion », faire quelque chose que nous aimons, serait ne pas travailler ? Ne pas « vraiment » travailler ? Et donc, si nous suivons le raisonnement de Confucius, et de tant d’autres, « la » marche à suivre ? 

Toutes les passions doivent-elles se convertir en métier ?

« Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie ». Décidément, cette citation et la manière que nous avons de la ressortir à toutes les sauces me dérange. J’aime travailler. J’aime d’ailleurs « travailler » plus qu’un « travail ». 

Je ne sais pas vous mais moi je n’ai pas aimé certains travails que j’ai fait. Comme je n’aime pas certaines situations, certains endroits, certaines choses, certaines tâches, certaines manières de faire, certains discours.  Mais j’aime travailler. J’aime travailler mes mots quand j’écris. J’aime travailler sur un sujet. J’aime travailler en équipe. J’aime travailler mon corps en nageant ou en me bougeant. J’aime travailler une pâte à gâteaux. J’aime fournir un effort, et même des efforts pour obtenir, ou même simplement essayer d’obtenir, un résultat, des résultats.

J’aime, par exemple, le travail d’écrire mais je n’aime pas tous les métiers qui permettent (nécessitent ?) d’écrire. J’ai pourtant longtemps cru le contraire, c’est d’ailleurs pourquoi je m’étais dirigée vers des métiers « écrits », où l’écriture occupait une large place. Je me disais, « quoi de mieux que de passer mes journées à écrire et à être payé·e pour cela ? ». Et à ma grande surprise, j’ai détesté cela. J’ai d’ailleurs mis du temps à le réaliser (à l’accepter ?) car pour moi je ne pouvais pas ne pas aimer écrire dans le cadre d’un travail alors qu’écrire était une de mes passions. Et je ne comprenais pas pourquoi en sortant du travail j’avais envie de tout sauf d’écrire. 

A contrario, je suis passionnée par le cinéma et lorsque j’ai bossé pour un festival de cinéma, j’ai bien aimé cela et j’ai continué à passer ma vie à regarder des films. Et, dans les deux cas, et ce indépendamment du fait que j’ai aimé ou que je n’ai pas aimé ce que je faisais, je considère que j’ai travaillé. 

J’ai remarqué que lorsque je dis que je tiens un blog, une des premières questions que l’on me pose c’est « tu comptes en vivre ? ». À cette question je n’ai aucune réponse. Parfois je me dis que oui, j’aimerais en vivre et parfois je me dis qu’en fait non. Mais ce que je me demande, au fond, c’est pourquoi ? Pourquoi dès lors que nous faisons quelque chose, que nous passons du temps à faire quelque chose, il faudrait chercher à en « vivre », ou tout du moins à « monétiser », à « rentabiliser » notre activité ?

Ne pouvons-nous pas (plus ?) faire des choses juste par passion, pour le plaisir ? Ce qui ne veut pas dire que nous n’y travaillerons pas, que nous ne fournirions aucun effort, et que si un jour nous décidions d’essayer d’en vivre nous devrions y passer tout notre temps ou que nous ne « mériterions » pas de salaire sous prétexte que nous aimons ce que nous faisons, si ? Tout comme ne pouvons-nous pas faire un travail qui ne nous passionne pas mais dans lequel nous trouvons tout de même notre compte, notre équilibre ?

Je me demande d’ailleurs, si tout le monde « vivait » de sa passion, faisait un « métier-passion », à quoi pourrait ressembler ce monde, notre monde ?

Et vous qu’en pensez-vous ? Exercez-vous un « métier-passion » ? Si oui, comment le vivez-vous ? Si non, l’avez-vous déjà envisagé / essayé ? 

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Sources citées et aller plus loin

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10 réflexions au sujet de “Pourquoi ne pas faire de sa passion, son métier ?”

  1. Toutes ces questions sont définitivement celles que je me pose… Et ce n’est vraiment pas évident. Surtout qu’en ce moment, c’est l’idée de manquer d’argent qui m’angoisse. Je me suis fixé la fin de l’été pour prendre une décision, après avoir expérimenté, mais le fait est que j’ai déjà des difficultés au milieu du mois alors ça me fait vachement peur. L’argent m’angoisse tellement. Ca gâche tout : le travail et la passion. Ahlala…
    Je reviendrai avec plaisir lire les commentaires qu’on postera sous cet article qui, comme prévu, me fait me sentir moins seule. : )
    Merci de m’avoir mentionnée <3

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    • Coucou Justine,

      Je te comprend, comme tu dis c’est l’angoisse de manquer d’argent, et c’est une vraie charge mentale qui bouffe de l’énergie ! C’est pas évident de tenir (et même tout simplement d’essayer) de vivre d’une passion d’autant plus qu’on s’engage personnellement et émotionnellement et ça peut vite devenir les montages russes. Personnellement je suis dans une phase où je recherche en priorité un peu de stabilité professionnelle et financière après plusieurs années de “vivotements” mais qui sait je tenterais peut-être un jour l’aventure du métier-passion, ou bien j’aurais beaucoup de chance et j’arriverais à me stabiliser, avec passion, qui sait ? ? En tout cas, je vais continuer de suivre tes avancées et tes questionnements à ce sujet et j’espère que tu réussiras à atteindre tes objectifs et à concrétiser tes projets !

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  2. Je fais justement un métier passion et…c’est un choix que je pourrais remettre en question aujourd’hui.
    – la frontière passion/boulot est fine, donc le temps travail empiète sur le temps perso et inversement ! Du coup, plus de sas de décompression…
    – On en vit pas forcément, du moins, il faut s’en donner les moyens. Le monde de la psycho est bouchée et il faut savoir serrer les dents pour s’en sortir.
    – Et je manque d’argument mais ton article m’a bien fait réfléchir et il me poursuivra toute la journée je pense…
    Alors pour ça, merci.

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    • Coucou Line,

      Merci pour ton témoignage et ravie de lire que l’article t’a bien fait réfléchir ! Pas facile d’exercer un métier dit “bouché” (alors que pourtant ce ne sont pas les besoins en accompagnement psy qui ont l’air de manquer mais on continue de penser que soigner les “esprits” n’est pas très important, ou tout du moins pas aussi important que soigner les “corps”, j’ai l’impression…). Personnellement, je me suis déjà laissée déborder par des boulots qui ne me passionnaient pourtant pas alors exercer un “métier-passion” ne me tente pas trop pour le moment mais peut-être que ça changera ?

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  3. Hello Camille, merci pour cet article ! Je pense que c’est le but de toute une vie, de faire de sa passion son métier. Simplement, comme tu le soulignes bien, ce n’est pas toujours évident, et donner à tout le monde. Peut être qu’on peut au moins s’en rapprocher au maximum ? Depuis que j’ai mon blog, je me rends que j’adore cette activité, qui ne m’apporte pourtant rien financièrement, mais je ne saurais pas par où commencer pour en faire mon activité principale et rémunérée… Alors j’ai pris la décision de me former davantage dans le domaine de la rédaction web, et qui sait, ça m’ouvrira peut être des portes qui me permettront d’allier passion et travail 🙂 Bises, Erika

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    • Coucou Erika,

      Merci pour ton témoignage ! Personnellement, je n’ai pas envie de faire de ma passion / d’une de mes passions mon métier, je crois. J’aurais trop peur de me faire “dévorer” et je ne suis pas convaincue de l'”utilité sociale” de mes passions actuelles, mais peut-être que ça changera. Mais j’aimerais bien être stimulée par mon travail et savoir pourquoi je le fais (ce que peut permettre un “métier-passion” pour certain·es j’imagine). C’est une bonne piste à explorer que de réfléchir, comme toi, aux types d’activité qui peuvent se rapprocher de ce qui nous passionne, nous stimule. N’hésite pas à repasser par là nous tenir au courant et bonne formation 🙂

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  4. Coucou Camille,
    J’ai la chance d’exercer un métier passion et c’est que du bonheur, mais ce n’est pas toujours possible, il faut quand même que le métier soit un minimum rentable ^^ Et puis surtout il faut oser car beaucoup n’osent pas par peur du jugement des autres – ce qui est dommage – car si on ose pas, on ne saura jamais si ça pouvait fonctionner ou pas, mais ça ne reste que mon avis ^^
    En tout cas c’est un chouette article 🙂
    Des bisous !

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    • Coucou Serena,

      Merci pour ton témoignage, chouette de lire que tu fais un “métier-passion” qui t’épanouit (suivant ton blog, je me doutais d’ailleurs un peu de ta réponse) 🙂 Comme toi, je crois qu’il faut essayer pour voir si cela peut fonctionner ou pas. Et c’est aussi une bonne façon de voir ce qui nous plaît / nous plaît moins. C’est d’ailleurs, je trouve, quelque chose qui manque entre les études et le “monde du travail”, “monde du travail” que beaucoup découvrent réellement au moment de commencer à travailler, ou qui découvrent certains métiers sur le tard (sur le tas ?). Je n’avais pas pensé au jugement des autres pouvant freiner lorsqu’on cherche à se lancer dans un “métier-passion” (ou dans bien d’autres situations d’ailleurs). J’aurais plutôt eu tendance à penser, d’abord et surtout, à nos propres peurs, doutes, manque de confiance, difficultés, nos propres jugements intérieurs sommes toutes, en oubliant que ces derniers sont effectivement alimentés par le jugement que l’on perçoit ou croit percevoir de la part des autres. C’est drôle car en y réfléchissant moi j’ai plutôt eu l’impression inverse quand au fait d’oser et du jugement des autres au sens où aujourd’hui on est de plus en plus encouragé·e à suivre ses passions, à monter sa boîte, etc et j’avais l’impression que si je ne tentais pas je serais une looseuse, ou si je ne faisais pas un “métier-passion” j’allais “louper ma vie” alors qu’en fait non, chacun·e sa voie !

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  5. Coucou super article (colle d’habitude) qui m’a bcp fait réfléchir. Je pense que je fais partie de celles qui aimeraient bien vivre de leur passion ou du moins partiellement 🙂 je suis d’accord avec toi sur le fait que tout métier reste un un métier, même s’il est passionnant. Il faut connaître ses limites au risque de finir en burn out 🙂

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    • Coucou Olivia,

      Merci pour ton témoignage, qui ne me surprend pas étant donné qu’on avait déjà un peu parlé ensemble de ces questions 🙂 Cela me semble difficile (voire impossible ?) de réussir à mettre des limites à un “métier-passion”, en tout cas dans mon cas, ce qui explique peut-être que pour ma part j’ai plutôt envie d’un métier pas passion mais qui idéalement m’intéresse tout de même, tant qu’à faire ?. Comme tu dis il faut connaître ses limites et réussir à les poser avant de se laisser emporter et risquer un burn out et ça c’est pas évident, d’autant plus quand on est passionné·e par ce que l’on fait je crois. Rendez-vous quand tu vivras partiellement ou complètement de ta passion alors pour nous partager tes impressions/réflexions, je serais curieuse de les connaître !

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